Début du contenu principal.
Québec y va d’une autre injection de fonds, cette fois de 46 millions $, en matière de formation de la main-d’œuvre et d’adaptation des entreprises qui veulent prendre un virage vert ou numérique.
Québec y va d’une autre injection de fonds, cette fois de 46 millions $, en matière de formation de la main-d’œuvre et d’adaptation des entreprises qui veulent prendre un virage vert ou numérique.
Le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, en a fait l’annonce, lundi, aux côtés du Conseil du patronat du Québec, de la FTQ et de la Commission des partenaires du marché du travail.
À lire également - Québec dévoile sa stratégie pour l'aérospatial
Grâce à cet appel de projets, il espère contribuer à la formation de 25 000 à 30 000 travailleurs, au sein de 15 000 à 20 000 entreprises.
Le programme pourra permettre de rembourser 85 % des dépenses de formation admissibles ou même les activités de promotion de cette formation.
Avec Ambition-Compétences, Québec souhaite financer 185 projets, avec un coût moyen de 250 000 $ par projet.
Des exemples concrets de projets de transition écologique ou numérique qui pourraient être soutenus ? Des commerces de détail, par exemple, qui veulent prendre le virage du commerce électronique. Des concessionnaires automobiles qui veulent former leurs travailleurs pour réparer des véhicules électriques. Des entreprises qui veulent récupérer les résidus alimentaires pour une activité d’économie circulaire. Une entreprise brassicole qui produit du CO2 et qui veut capter ses émissions.
Il s’agira pour les « promoteurs collectifs » de faire état de leurs besoins en formation. Ces promoteurs pourront être des chambres de commerce, des associations de travailleurs, des comités sectoriels qui désirent analyser leurs besoins, préparer les entreprises et améliorer ou adapter la formation des travailleurs dans leur secteur.
Le ministre Boulet promet un programme souple et pratique pour répondre rapidement aux besoins, surtout dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, alors que les employeurs veulent retenir les travailleurs qu’ils ont déjà à leur emploi.
« Ça répond aux besoins des entreprises qui, la plupart du temps, ne savent pas par où commencer. La volonté est là; elles sont conscientisées. Mais il faut leur offrir l’accompagnement nécessaire », a noté le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, assis aux côtés du ministre du Travail.
Chez les représentants des travailleurs aussi,
Ambition-Compétences est bien vu. Car le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, croit qu’il faut préparer cette transition, non pas la nier ou la repousser.
« On a une crainte, du côté des travailleurs, et c’est normal, une crainte d’une transformation radicale de postes, de pertes d’emplois. Et évidemment, pour nous, ça ne doit pas se produire. C’est pourquoi il faut agir rapidement, dès maintenant. Donc, oui à la transition verte, mais sans victime », a conclu le numéro deux de la centrale syndicale de plus de 600 000 membres.