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Un sous-variant de la souche Omicron du SRAS-CoV-2 qui circule dans le monde semble prendre de l'ampleur dans certains pays au moment où s'atténuait justement la plus récente vague Omicron.
Le «BA.2» a été détecté au Canada dès le mois de décembre, selon les données de Santé Canada. Les experts ne savent pas encore si une augmentation du BA.2 menacera les plans de déconfinement en cours dans les provinces.
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Mais ce sous-variant pourrait compliquer les choses s'il devait provoquer une COVID-19 plus grave que les autres souches d'Omicron, ou si la protection assurée par la vaccination ou l'infection commençait à décliner de façon importante.
Voici ce que nous savons actuellement de ce plus récent sous-variant du SRAS-CoV-2.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que le BA.2 présente des variations génétiques qui le distinguent du variant Omicron détecté pour la première fois en novembre, y compris des modifications de la pointe (spicule) et d'autres protéines.
Certains chercheurs, dont un groupe au Japon qui a étudié son effet sur les hamsters, ont lancé ce mois-ci dans un article préliminaire l'hypothèse voulant que les variations soient suffisamment importantes pour que le BA.2 ait droit à sa propre lettre de l'alphabet grec.
L'OMS a indiqué mardi que si le BA.2 constitue une «sous-lignée distincte d'Omicron», il devrait continuer à être considéré comme un `variant préoccupant' et à s'appeler Omicron.
L'OMS affirme que les différences génétiques entre les deux souches BA pourraient entraîner «un avantage de croissance' pour le BA.2, les données initiales suggérant qu'il est `intrinsèquement plus transmissible que le BA.1». Cependant, la différence de contagiosité semble être moins draconienne que celle observée entre le variant Delta et l'Omicron BA.1.
Les experts disent qu'il est difficile de prédire comment la situation BA.2 se déroulera. Mais avec la levée des restrictions et la possible diminution progressive de l'immunité collective, les provinces canadiennes pourraient vivre une cinquième vague prolongée ou des vaguelettes d'activité.
Une étude préliminaire et non évaluée par des pairs, publiée en Afrique du Sud la semaine dernière, suggérait que les risques d'être hospitalisé avec le BA.2 étaient les mêmes qu'avec le BA.1. Les experts ont cependant rappelé que l'Afrique du Sud a une population plus jeune que le Canada et a probablement un niveau d'immunité plus élevé, grâce aux infections passées.
L'OMS affirme que dans des régions où l'immunité collective est élevée, on n'a vu «aucune différence de gravité signalée entre le BA.2 et le BA.1».
L'Omicron original était moins grave que le Delta, mais plus virulent que la première souche de SRAS-CoV-2 du début de 2020. Quel que soit le variant, les non-vaccinés demeurent plus susceptibles d'être hospitalisés, rappelle l'OMS.
Une recherche préliminaire en laboratoire au Japon sur les hamsters suggère que le BA.2 pourrait provoquer une maladie plus grave que le BA.1 chez ceux qui n'ont aucune immunité.
Les données initiales suggèrent que les infections antérieures à l'Omicron offrent une forte protection contre le BA.2 «au moins pendant la période limitée pour laquelle des données sont disponibles», indique l'OMS.
Cela pourrait atténuer l'impact d'éventuelles vagues de BA.2 dans les régions qui ont connu une forte activité Omicron au cours des dernières semaines - comme au Canada.
Selon la virologiste Sarah Otto, de la Colombie-Britannique, le BA.2 «n'est pas suffisamment distinct sur le plan immunologique pour se répandre dans toute une population qui a récemment connu le BA.1». Elle s'attend à ce que la majeure partie du Canada connaisse déjà une baisse de toutes les activités d'Omicron, y compris les cas de BA.2.
Les scientifiques utilisent le séquençage génomique, un processus minutieux par lequel un pourcentage d'échantillons viraux aléatoires issus des tests PCR sont analysés gène par gène, pour déterminer quels variants circulent dans la communauté.
Ce séquençage génomique a été réalisé pendant une bonne partie de la pandémie, mais les provinces ont dû limiter l'accès aux tests PCR pendant la vague Omicron. Il est donc plus difficile d'obtenir une image précise de ce qui se passe dans les communautés, rappelle la professeure Otto. Le retard dans le partage des données de certaines provinces ajoute aussi au défi, a-t-elle déclaré.
«En fait, je ne peux pas vous dire ce qui se passe au Manitoba ou au Québec parce que les données partagées publiquement n'ont pas été mises à jour - c'est un gros problème.»