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Justice

Agression armée au palais de justice de Longueuil: l'homme de 44 ans formellement accusé

M. Garcés a été transféré au centre de détention de Sorel. Il sera de retour au palais de justice de Longueuil jeudi matin pour l'enquête sur remise en liberté.

Reportage vidéo :
/ Noovo Info
Texte :
/ Noovo Info

Alexandre Garcés, l'homme de 44 ans qui aurait poignardé un interprète au palais de justice de Longueuil mardi, fait face à quatre chefs d'accusations, soit de tentative de meurtre, de voies de fait grave, de voies de fait armées et de port d'armes dans un dessein dangereux.

L'accusé, qui a comparu mercredi matin, n'a pas d'avocat présentement et doit entamer les démarches en après-midi pour s'en trouver un. Plusieurs avocats de l’aide juridique refusent de le représenter pour des raisons de conflit d’intérêts, comme plusieurs d'entre eux le connaissent.

Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher sur ce sujet dans la vidéo de cet article.

 

M. Garcés a été transféré au centre de détention de Sorel. Il sera de retour au palais de justice de Longueuil jeudi matin pour l'enquête sur remise en liberté. Me Virginie Leblond, procureure de la Couronne, s’oppose à cette remise en liberté, estimant «qu’il y a une probabilité marquée qu’il commette d’autres infractions criminelles.»

Rappelons que l'agression armée est survenue au deuxième étage du palais de justice mardi avant midi. Pour une raison toujours inconnue, le suspect aurait utilisé une arme blanche, décrite comme étant un couteau dans les documents judiciaires, pour agresser un interprète judiciaire, identifié comme étant Hai Thach, âgé de 68 ans. Me Patrick Davis et d'autres avocats étaient à l’étage quand ils ont entendu crier et vu un individu ensanglanté dans une salle de bain.

 

Selon les informations obtenues par Noovo Info, l'homme a été poignardé à la tête et au thorax, et aurait perdu beaucoup de sang. Le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) a indiqué que M. Thach, qui a été  grièvement blessé, se trouvait toujours dans un état critique mercredi midi.

M. Garcés aurait tenté de fuir en confondant ces témoins. Il leur aurait dit qu’une personne était armée derrière eux.

Les témoins ont vu le suspect rebrousser chemin devant les constables spéciaux en descendant des escaliers, ce qui aurait au final contribué à l'intercepter.

Selon le SPAL, l'homme de 44 ans a été arrêté sur les lieux et a été contrôlé par les constables spéciaux.

Le syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec dénonce le manque de sécurité à l’entrée des palais de justice.

«Est-ce normal que n’importe qui puisse rentrer dans un palais de justice comme s’il rentrait dans un centre commercia? [...] Selon moi la réponse est non», a lancé le président du syndicat, Franck Perales.

Après avoir indiqué au départ que les deux hommes se connaissaient et que leur relation était de nature «professionnelle», le SPAL s'est ravisé par la suite et a indiqué qu'il n'y avait aucun lien entre eux.

«Nous sommes présentement en train d'interroger (le suspect) afin de comprendre qu'est-ce qui l'a poussé à commettre une agression armée», avait mentionné la porte-parole Mélanie Mercille lors d'une deuxième mêlée de presse mardi.

Les policiers ont déclaré que le suspect ne connaissait pas la victime et que le mobile du crime n'était pas clair.

L'ordre professionnel représentant les interprètes et traducteurs de la province a publié une déclaration sur les réseaux sociaux.

«Nous avons été profondément attristés d'apprendre l'agression subie par l'un de nos membres hier (mardi) au palais de justice de Longueuil», écrit l'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec. «Nos pensées sont avec M. Thach en cette période difficile et nous lui souhaitons un prompt rétablissement.»

Dans une déclaration envoyée à Noovo Info, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a souligné que l'acte d'une violence «insensée» en demeure un qui est «isolé».

Il a assuré que les palais de justice sont des endroits sécuritaires. «Les constables spéciaux et les agents de sécurité sont sur le terrain [...] pour s'assurer de la sécurité des lieux». 

Note de la rédaction: la version initiale de cet article disait que Alexandre Garcés était âgé de 43 ans alors qu'en réalité il était plutôt âgé de 44 ans au moment des faits. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.

Avec les informations de Marie-Pier Boucher pour Noovo Info et de La Presse canadienne

Reportage vidéo :
/ Noovo Info
Texte :
/ Noovo Info