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Québec solidaire (QS) désavoue la conseillère spéciale dans la lutte à l'islamophobie, Amira Elghawaby.
Québec solidaire (QS) désavoue la conseillère spéciale du gouvernement Trudeau dans la lutte à l'islamophobie, Amira Elghawaby.
Le parti de gauche souhaitait d'abord rencontrer la militante controversée avant de se prononcer sur son aptitude à occuper ce poste, après ses propos controversés sur les Québécois.
Affaire Elghawaby: GND affirme que finalement, elle n’est pas la bonne personne pour occuper le poste de représentante à lutte contre islamophobie. QS avait demandé une rencontre, Mme Elghawaby ne voulait pas avant son entrée en fonction. Situation regrettable selon QS. #polqc pic.twitter.com/l9iJEai9WY
— Simon Bourassa (@Simon_Bourassa) February 7, 2023
Cependant, QS a fait savoir mardi matin que Mme Elghawaby, après plusieurs échanges, a refusé de rencontrer les représentants du parti avant son entrée en fonction le 21 février.
«La semaine dernière, nous avons demandé une rencontre avec Amira Elghawaby, pour partager nos préoccupations au sujet de ses déclarations passées et pour échanger sur sa vision de la lutte à l’islamophobie dans le contexte québécois», a expliqué le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois. «Malgré cette main tendue, Mme Elghawaby nous a informés hier qu’elle n’allait pas nous rencontrer avant son entrée en fonction», a-t-il ajouté.
Québec solidaire arrive à la conclusion que Mme Elghawaby n’est pas la bonne personne pour mener la lutte contre l’islamophobie au Québec. 🧵
— Gabriel Nadeau-Dubois (@GNadeauDubois) February 7, 2023
Le caucus de QS s'est ensuite réuni et a tranché de façon unanime. Selon le parti, le dialogue n'est pas possible avec Mme Elghawaby et «elle n'est pas la bonne personne pour occuper ce poste».
QS déposera par ailleurs une motion à l'Assemblée nationale mardi après-midi pour demander un plan de lutte à l'islamophobie au Québec.
«Cette controverse ne doit pas faire reculer notre lutte contre l’islamophobie. Elle existe au Québec, comme ailleurs au Canada et dans le monde, et elle tue. François Legault doit arrêter de se cacher derrière les erreurs de Justin Trudeau et agir pour protéger tous les Québécois et toutes les Québécoises de toutes formes de haine et de xénophobie», peut-on lire dans un communiqué de Québec solidaire.
«Je veux voir aujourd’hui François Legault prendre l’engagement de lutter contre l’islamophobie au Québec. Est-ce qu’il reconnait que l’islamophobie existe au Québec?», de dire Gabriel Nadeau-Dubois en point de presse.
«La balle est maintenant dans le camp de la CAQ, du PQ et du PLQ: à eux de démontrer qu’au-delà des propos de Mme Elghawaby, ils prennent au sérieux la lutte contre l’islamophobie au Québec», a répété M. Nadeau-Dubois.
Voici la motion que le député de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, présentera mardi :
« Que l’Assemblée nationale du Québec reconnaisse l'existence de l'islamophobie au Québec;
Qu’elle rappelle et réaffirme la motion adoptée le 1er octobre 2015 qui affirmait que « les Québécoises et les Québécois de confession musulmane sont des citoyens à part entière et que cette assemblée condamne sans réserve les appels à la haine et à la violence contre tous les citoyens du Québec »;
Qu’elle affirme que l’État du Québec porte la responsabilité de lutter contre toutes les formes d'intolérance, de manière constructive et rassembleuse;
Que l'Assemblée nationale demande au gouvernement du Québec de mettre en place rapidement un Plan de lutte contre l'islamophobie au Québec. »
Rappelons que la nomination effectuée par Justin Trudeau a provoqué une tempête au Québec en raison des déclarations péjoratives de Mme Elghawaby visant les Québécois au cours de sa carrière.
La semaine dernière, elle a tenu à présenter des excuses, mais autant la Coalition avenir Québec (CAQ), que le Parti libéral (PLQ) et le Parti québécois (PQ) ont jugé que c'était insuffisant.
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De son côté, le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, avait affirmé la semaine dernière que les excuses étaient un pas dans la bonne direction et qu'il misait sur le dialogue.
«On ne peut dialoguer seul», a conclu M. Nadeau-Dubois.
Avec des informations de Noovo Info