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«Malgré un dévouement extraordinaire», la SOPFEU n’a pas les outils et les effectifs nécessaires pour intervenir auprès de tous les incendies qui font rage au Québec, précise le leader parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois.
Le leader parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, estime que le gouvernement du Québec doit intervenir pour augmenter les capacités d’intervention de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).
QS allait déposer une motion à ce sujet mercredi à l’Assemblée nationale, motion qui a été adoptée à l'unanimité.
«Je salue le gouvernement de la CAQ d’avoir saisi ma main tendue et de s’être engagé à donner plus de capacités à la SOPFEU pour protéger la population québécoise des feux de forêt, qui risquent d’être plus nombreux dans les prochaines années en raison des changements climatiques», a affirmé le député de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla,
Voici le libellé final de la motion de Québec solidaire, adoptée à l’unanimité :
« Que l’Assemblée nationale félicite l’ensemble du personnel de la SOPFEU et des intervenants sur le terrain pour leur travail dévoué afin de protéger les forêts, les communautés et les infrastructures stratégiques contre les incendies de forêt ;
Qu’elle rappelle que les changements climatiques entrainent une augmentation des risques d’incendie de végétation en raison de la sécheresse accrue du couvert forestier et de la prolongation des épisodes de chaleur ;
Qu’elle constate que 158 feux de forêt sont actifs actuellement ;
Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement, dans le cadre de ses efforts d’adaptation aux changements climatiques, de s’engager à augmenter la capacité d’intervention de la SOPFEU. »
Plutôt en matinée mercredi, le porte-parole de Québec solidaire affirmait que «malgré un dévouement extraordinaire», la SOPFEU n’avait pas les outils et les effectifs nécessaires pour intervenir auprès de tous les incendies.
Près de 150 feux de forêt étaient actifs au Québec au moment d'écrire ces lignes.
La SOPFEU compte sur l'aide de soldats des Forces armées canadienne ainsi que sur des sapeurs pompiers provenant de différentes régions du globe, dont la France.
Outre de bonifier l'aide à la SOPFEU, Gabriel Nadeau-Dubois estime qu’il faudra mettre d’autres mesures de l’avant pour contrer les futurs feux de forêt, dont la préservation des milieux humides, l’amélioration des travaux d’aménagement forestier et l’ajout d’investissements dans la «télédétection des feux de forêt».
Gabriel Nadeau-Dubois est d’avis que le printemps 2023 doit devenir un tournant concernant la lutte aux changements climatiques.
«Je déteste jouer les Bonhommes Sept Heures, mais je pense qu'il faut être honnête avec les Québécois et les Québécoises. Le printemps qu'on vient de vivre là, avec, coup sur coup, des inondations très importantes et des feux de forêt historiques, c'est la nouvelle normalité. Ce n'est pas l'avenir, c'est la nouvelle réalité du Québec à l'heure des changements climatiques», a-t-il affirmé mercredi en point de presse à l’Assemblée nationale.
M. Nadeau Dubois souligne que les images qui circulent en lien avec les feux de forêt «sont bouleversantes».
«Je regardais les images hier (mardi) aux nouvelles, puis je trouvais que ça avait l'air d'images qu'on voit dans les films, dans les films de catastrophe, on dirait des images de séries télé, mais non, c'est ce qui se passe au Québec. C'est la nouvelle réalité du Québec de 2023», a-t-il affirmé.
Exprimant à nouveau son soutien et sa solidarité envers les communautés touchées par les feux de forêt, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a demandé au gouvernement de François Legault un engagement clair concernant le grand dossier des changements climatiques.
«Je conçois parfaitement qu’en ce moment la priorité est de gérer le risque vis-à-vis des populations, mais je veux un engagement très clair que nous allons reprendre les discussions en matière de planification et d’adaptation des changements climatiques», a-t-il dit mercredi en point de presse à l'Assemblée nationale.
«Une fois la situation stabilisée, il faut cesser de louvoyer et d’éluder la question des changements climatiques. On ne peut pas toujours être en mode réaction. Il y a un aspect de planification qui doit être débattu à l’Assemblée nationale», a répété le chef du PQ.