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«S'il y a un manque de communication efficace, il peut y avoir des conséquences graves.»
Dans une visioconférence, le président et porte-parole de la Coalition pour des services sociaux et de santé (CSSSQ), Eric Maldoff, a expliqué mercredi les répercussions négatives du projet de loi 96, de langue française, sur le réseau de la santé.
En effet, la CSSSQ pense que cela compromettrait la qualité des soins offerts aux patients par les professionnels. Avec l'application actuelle de la loi, ils ne pourraient communiquer qu'en français, ce qui pourrait avoir un impact sur la communication et compréhension entre patients et personnels de la santé.
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«Nous estimons qu'il y a des problèmes très sérieux avec le projet de loi 96. Nous reconnaissons l'importance de garder et promouvoir la langue française. Mais quand on arrive à la santé et aux services sociaux, le droit d'avoir des communications efficaces entre les prestataires et bénéficiaires est nécessaire. [...] S'il y a un manque de communication efficace, il peut y avoir des conséquences graves pour les prestataires et bénéficiaires», a souligné l'avocat montréalais et président de la CSSSQ, Eric Maldoff.
Il a ajouté que cette loi aurait une conséquence sur le recrutement du personnel et les candidats devront répondre aux nouvelles conditions.
«La loi est une disposition que nous ne comprenons pas [...] Notre intérêt c'est la santé et ce n'est pas une bataille linguistique», a-t-il lancé en précisant que ce projet de loi engendrerait un conflit pour le personnel qui devra choisir entre l'exigence de la langue et leur devoir éthique/professionnel.
Me Maldoff accuse les propos du premier ministre François Legault à ce sujet.
«On ne cherche pas un débat public là-dessus. [...] Le réseau de la santé n'a pas été impliqué aux consultations publiques. On a tenté de joindre le ministre Barrette et Dubé pour les rencontrer et trouver des solutions pour les intérêts de tous les citoyens du Québec», a précisé le président de la CSSSQ.
«Je suis déçu, ce n'est pas à la hauteur d'un premier ministre. [...] Il y a plus que 700 qui ont signé les lettres destinées au gouvernement. On représente plus d’une trentaine d'organismes et établissements [...] Nous engageons la discussion avec une question honnête : comment est-ce qu’on va livrer les meilleurs services possible?», a-t-il soulevé en conférence.
Selon Me Maldoff, ce n'est pas le moment d'ajouter un fardeau aux employés du système, qui font de leur mieux pour rendre les meilleurs services.
«À date, on avait espoir de régler les problèmes. Si le gouvernement va de l'avant, on va réfléchir aux exemptions», a-t-il confié aux médias.
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