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Alors que le monde s'efforce de trouver un juste équilibre entre un avenir sans carbone et un présent qui roule toujours aux combustibles fossiles, le Canada pourrait tirer parti de ses richesses en gaz naturel pour répondre aux deux impératifs.
Alors que le monde s'efforce de trouver un juste équilibre entre un avenir sans carbone et un présent qui roule toujours aux combustibles fossiles, le Canada pourrait tirer parti de ses richesses en gaz naturel pour répondre aux deux impératifs, suggère un nouveau rapport.
Celui-ci sera publié lundi par la Chambre de commerce du Canada. Il exhorte le gouvernement fédéral à sérieusement considérer la construction de l'infrastructure nécessaire pour accélérer l'extraction et l'exportation de gaz naturel liquide.
La clause sur les crédits carbone de l'accord de Paris sur le climat de 2015 pourrait être un «moteur clé de la croissance» pour le secteur du gaz naturel canadien si celui-ci devenait une alternative viable aux centrales électriques au charbon, suggère-t-il.
La conversion de seulement 20 % de l'électricité provenant du charbon en Asie permettrait d'économiser l'équivalent d'une année entière d'émissions de gaz à effet de serre au Canada, écrit M. Miller.
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«Cette initiative pourrait non seulement soutenir les exportations de gaz naturel, mais aussi toute une gamme de services, de technologies et de matériaux», écrit Eric Miller, président du Rideau Potomac Strategy Group basé aux États-Unis et auteur du rapport.
En plus de proposer plusieurs mesures visant à développer et à promouvoir le gaz canadien en tant que solution mondiale aux sources d'énergie plus polluantes, le rapport encourage le Canada à réorganiser ses processus réglementaires souvent complexes et à accorder aux peuples autochtones une plus grande participation dans les projets gaziers.
Le gaz naturel canadien présente déjà certains avantages au-delà du fait qu'il est abondant et plus propre que le charbon, suggère M. Miller: il est également produit dans le cadre d'un régime de tarification du carbone, ce qui pourrait lui donner un avantage commercial dans les années à venir, alors que la demande pour des sources d'énergies plus propres ne cesse de grimper.
Mais les défis, reconnaît le rapport, sont innombrables.
Le Canada manque cruellement d'infrastructures nécessaires — gazoducs et terminaux d'exportation, particulièrement sur la côte est — pour acheminer son gaz vers les marchés internationaux.
Depuis 2008, pas moins de 18 nouveaux projets de terminaux d'exportation gazière ont été proposés, écrit M. Miller, dont 13 en Colombie-Britannique, 3 en Nouvelle-Écosse et 2 au Québec. Seule l'installation de LNG Canada à Kitimat, en Colombie-Britannique, est sur le point d'être terminée, un bilan dénoncé par le rapport.
Un réseau de gazoducs plus robuste aurait l'avantage supplémentaire d'être adaptable à l'utilisation future de l'hydrogène en tant que source d'énergie faible émission de carbone, note-t-il.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a visité le premier ministre Justin Trudeau en août dernier, dans l'espoir de conclure une entente sur l'exportation de gaz naturel liquéfié vers l'Allemagne, qui tente de réduire sa dépendance à l'énergie russe.
Cette entente n'a pas vu le jour, mais le Canada et l'Allemagne ont réussi à conclure un accord d'exportation d'hydrogène, qui prévoit établir un corridor d'approvisionnement transatlantique qui pourrait être opérationnel dès 2025.
Lors de la visite du mois dernier de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, M. Trudeau a annoncé un nouvel accord sur l'hydrogène avec l'Union européenne. Selon lui, cela «favoriserait les investissements, soutiendrait les entreprises, partagerait l'expertise et acheminerait de l'hydrogène canadien propre vers l'Europe».