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Carl Girouard aurait dit au travailleur social : «La souffrance est temporaire, mais l’honneur est pour toujours.»
Le témoignage d’un travailleur social au procès de Carl Girouard, l'auteur des attaques au sabre du Vieux-Québec à l’Halloween 2020, met en lumière de probables troubles mentaux chez l’accusé.
La Cour entend depuis mardi matin au palais de justice de Québec le contre-interrogatoire d’un témoin, un travailleur social qui a œuvré auprès de l’accusé en 2014.
Dès cette époque, le travailleur affirme qu’il savait qu’il avait possiblement affaire à un cas de santé mentale.
Jour 2 - Procès de Carl Girouard : Le travailleur social qui a travaillé auprès de Girouard en 2014, savait qu’il avait possiblement affaire à un cas de santé mentale. #noovoinfo
— Laurence Royer (@laurenceroyer4) April 12, 2022
Le travailleur social affirme que l’accusé présentait à l’époque des idées suicidaires et des pensées d’homicide.
Selon le témoin, Girouard parlait à l’époque d’un grand projet qui comprend un costume et un sabre pour envoyer un geste à la société. Pour faire quelque chose de beau et grand.
Carl Girouard aurait dit au travailleur social : «La souffrance est temporaire, mais l’honneur est pour toujours.»
À l’écoute de ce témoignage, Carl Girouard a fondu en larmes.
Une évaluation psychiatrique aurait même été envisagée à l’époque, mais pas de façon urgente.
À travers ses contre-interrogatoires, l’avocat de la défense tente de faire ressortir que son client souffre de troubles mentaux depuis plusieurs années.
L’avocat tente de mettre en lumière des agissements, des réflexions ainsi que des projets peu communs et moins connectés à la réalité émanant de Carl Girouard.
À lire également : Attaques au sabre du Vieux-Québec : début du procès de Carl Girouard
La défense tente également de trouver des failles dans le travail des intervenants qui sont intervenus dans la vie de Girouard en 2014.
Carl Girouard ne nie pas les gestes posés en octobre 2020 a annoncé lundi le juge Richard Grenier de la Cour supérieure du Québec.
Carl Girouard est déjà reconnu comme étant la personne ayant perpétré les actes du 31 octobre. Le procès servira à déterminer si l’accusé a des troubles mentaux ou non, déterminant ainsi sa responsabilité criminelle.
Une carte présentant le trajet de Carl Girouard le soir du 31 octobre 2020. Crédit photo: Laurence Royer | Noovo Info
Un policier mandaté dès le lendemain des évènements du 31 octobre pour analyser les vidéos de surveillance est venu témoigner. L’agent a visionné ces vidéos pendant des heures afin de retracer le chemin de Carl Girouard.
« Le policier a présenté au jury une carte de son itinéraire et un vidéo d’une quinzaine de minutes», a précisé la journaliste Laurence Royer au bulletin Noovo Le Fil 17.
Ces images ont été présentées au jury. On y voit l’accusé dans sa voiture puis marcher dans la rue. Ultimement, on peut y apercevoir Carl Girouard se promener avec un sabre et attaquer les victimes.
Jour 2 - Procès de Carl Girouard : La séquence vidéo des meurtres est présentée à la Cour. Carl Girouard ne regarde pas l'écran. #noovoinfo.
— Laurence Royer (@laurenceroyer4) April 12, 2022
Lors du visionnement, plusieurs personnes ont pleuré dans la salle d’audience. De son côté, Carl Girouard a été incapable de regarder l’écran.
«Une autre policière de la Ville de Québec est venue présenter un album photo de plusieurs pages. Des photos qui ont été principalement prises sur la scène de crime dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2020», a expliqué Laurence Royer au bulletin Noovo Le Fil 17.
«Le jury a pu voir notamment des photos de la voiture de Carl Girouard […] des photos des sites des agressions, des images plus difficiles comme des gouttes de sang, des photos des corps des victimes. Et Carl Girouard n’a pas levé les yeux et regardait par terre», a-t-elle ajouté.
Le procès se poursuit à 11 jurées pour l’instant. Le colocataire de l’un d’entre eux a reçu un diagnostic positif à la COVID-19.
Voyez le compte-rendu de notre journaliste Laurence Royer au bulletin Noovo Le Fil 17.