Début du contenu principal.
Lors du procès de Carl Girouard, le juge dénonce l'acharnement de la Couronne au contre-interrogatoire du psychiatre, lundi matin.
Le Dr Gilles Chamberland a présenté son diagnostic en affirmant que l'accusé serait atteint de schizophrénie, d'autisme et de troubles psychotiques induits par une substance. Il croit que sa consommation de cannabis a mis de l’huile sur le feu et a induit la psychose.
Mais lors de son contre-interrogatoire, la Couronne a soulevé la possibilité que le psychiatre ait eu des biais dans la construction du diagnostic.
À lire également :
La poursuite soutient qu'il aurait eu une idée préconçue depuis le début et aurait écarté les diverses possibilités, symptômes et autres éléments, qui seraient contraires à l’hypothèse de départ.
Pour montrer son point, la Couronne est revenue avec ce qu'il avait dit dans des entrevues avec les médias au lendemain des événements. Elle fait réécouter des extraits pendant l'audience.
En réponse, le psychiatre affirme que les éléments d’informations ont simplement confirmé son idée de départ.
Le procureur de la Couronne, Me François Godin s'est fait très insistant avec ses questions. Le juge Richard Grenier est intervenu à plusieurs reprises pour dénoncer l'acharnement du procureur. À un moment, il a affirmé : «Il a répondu à votre question. Passez à autre chose.»
Lors de l'audience, le psychiatre a décrit l'état dans lequel était Carl Girouard après les attaques.
À son arrivée en détention, il aurait beaucoup pleuré. Ça lui aurait pris six mois avant qu’il parle à quelqu’un de ce qu’il a fait et avant d’accepter de voir un spécialiste.
Actuellement, l'accusé prendrait des médicaments pour traiter l'anxiété et une psychose ainsi que pour mieux dormir. Le psychiatre estime qu'il est en rémission partielle.
Selon lui, M. Girouard pourrait aller mieux même s'il est encore atteint de la maladie.
La Couronne a aussi présenté une contre-preuve. Elle a mandaté son propre expert pour évaluer du fonctionnement psychologique et de la personnalité de Carl Girouard.
Le Dr William Pothier, psychologue et neuro-psychologue a dit qu'il est peu probable que l'accusé souffre d'un trouble psychotique primaire, comme la schizophrénie.
Il croit qu'il souffre d'un trouble de la personnalité narcissique et évitante pour plusieurs raisons.
En effet, le psychologue et neuro-psychologue affirme que l'estime de soi de Carl Girouard a été fragilisée à l’enfance et que celui-ci tente de trouver des moyens pour remonter son estime. Il a ajouté qu'il fantasmait sur un projet grandiose pour montrer aux autres qu'il est supérieur.
De plus, il a ajouté qu'il souffre d'un trouble de la personnalité évitante parce qu'il fuit les relations sociales par crainte d’être rejeté. Le costume, les sabres seraient un souci du détail.
Voyez la journaliste Laurence Royer faire le point sur le procès de Carl Girouard au bulletin Noovo Le Fil Québec: