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Certains locataires du quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal se préparent à un été suffoquant.
Certains locataires du quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal se préparent à un été suffoquant.
Leur immeuble de l'avenue Monkland ne leur permet pas d'allumer l'air conditionné en raison des travaux sur leurs balcons. Les travaux de réparation devraient durer tout l'été.
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Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les propriétaires, l'entreprise GWL Realty, ont envoyé une lettre aux résidents en mai disant qu'il est important que les climatiseurs ne fonctionnent pas, voire pas du tout, pendant toute la durée des travaux, afin d'assurer la sécurité des ouvriers.
La lettre précisait également que si les climatiseurs étaient utilisés, les résidents pourraient être facturés pour tout dommage éventuel.
Non seulement les climatiseurs sont interdits, mais les portes des balcons ont également été verrouillées.
«C'est inhumain, pour être honnête, parce qu'ils arrêtent l'unité de climatisation et ils limitent la capacité d'ouverture des fenêtres», a lancé la locataire Lisa Chrétien.
Mme Chrétien a réussi à obtenir un climatiseur portable lundi, ce qui est peut-être contraire au règlement de l'immeuble, mais elle affirme que c'est pour qu'elle et ses chiens restent au frais.
Dans un logement du huitième étage non climatisé que CTV News a visité, la température était de 27 degrés Celsius mercredi après-midi.
Les propriétaires de l'immeuble ont répondu à CTV News.
«Nous comprenons que ces restrictions peuvent causer des désagréments et de l'inconfort, en particulier pendant la saison estivale. Pour en atténuer l'impact, nous avons mis à disposition un espace climatisé dans l'immeuble, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, avec un accès gratuit à internet.»
Selon Arnold Bennett, défenseur des droits des locataires, ces derniers pourraient se battre pour obtenir une réduction de loyer, mais les règles relatives à la climatisation restent une zone grise.
«Les règles relatives à la climatisation ne sont pas aussi claires. On avait tendance à considérer l'air conditionné comme un luxe dans ce climat. Ce n'est plus un luxe, c'est une question de santé», a avancé M. Bennett.
Raul Rodriguez, locataire, a déploré que sans climatisation, son appartement est comme un four.
«On a l'impression d'être dans de l'eau bouillante, quelque chose comme ça. On a l'impression d'être un œuf [poché]», a-t-il lancé.
Sa femme Jenny Duno Rodriguez et lui ont décidé d'allumer leur climatiseur malgré tout, car elle suit actuellement un traitement pour un cancer du cerveau. Elle a déclaré qu'elle ne pouvait pas vivre dans la chaleur et qu'elle avait du mal à supporter le stress.
«Je vais maintenant subir un autre traitement de chimiothérapie. Pour être honnête, je me sens dépassée par la situation», a-t-elle confié.
Elle a ajouté qu'avec la crise du logement, elle a ni le cœur ni l'énergie pour se déplacer.
Les travaux sur les balcons ne devraient être achevés qu'en septembre. Les résidents envisagent maintenant de se tourner vers les tribunaux pour entamer une action collective.