Début du contenu principal.
Trois interruptions de services, un possible contact avec la foudre, des passagers amenés par erreur au garage... Ça n'a pas été facile pour le REM.
Le Réseau express métropolitain (REM) a connu une première semaine mouvementée, marquée notamment par trois interruptions de services, un possible contact avec la foudre, des passagers amenés par erreur au garage et l’absence de son service sur la plateforme Google Maps.
Malgré ces accros, l’association de défense des utilisateurs de transport en commun Trajectoire Québec trace un bilan «somme toute positif» de la mise en service du train léger sur rail qui relie Montréal à Brossard.
«C’est sûr qu’il y a eu des petits pépins, admet la directrice générale de l’association, Sarah Doyon, en entrevue. Il y a des choses qui devront être corrigées dans l’avenir, notamment au niveau de la communication. Et surtout s’assurer qu’il n’y a pas personne qui se ramasse dans le garage encore une fois. »
Elle souligne que le REM a accueilli en moyenne 25 000 passagers par jour au cours de sa première semaine, un chiffre qui s’approche de l’objectif de déplacer quotidiennement 30 000 personnes à moyen terme. «Quand même, en plein milieu des vacances de la construction, on peut dire que c’est un chiffre qui est impressionnant.»
Cette semaine, le REM a connu deux pannes lundi, dont une en période de pointe. Une troisième panne a eu lieu mercredi en dehors des heures de pointe. Des passagers ont également été transportés par erreur au garage lundi soir.
Le REM est actuellement «en période de rodage», réitère le directeur des communications de CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix. «On l’a dit, mais on le répète: un réseau qu’on met en service, n’importe où sur la planète, c’est toujours une étape qu’il faut traverser. Évidemment, le rodage fait en sorte qu’il peut avoir des interruptions», défend-il.
Mme Doyon estime que le REM devra s’améliorer au sujet de la communication avec les usagers lorsqu’il y aura une panne. «La STM (Société de transport de Montréal) est un bon exemple. Chacune des lignes de métro a son compte Twitter et on peut suivre les pannes de plus de cinq minutes. (…) Il faut que l’ensemble des pannes de plus que quelques minutes soit communiqué à la clientèle pour qu’elle puisse trouver d’autres alternatives.»
Elle déplore également que le REM n’était pas présenté comme une option envisageable dans les trajets proposés par l'application Google Maps. Le REM devrait figurer parmi les itinéraires proposés par Google Maps dès la semaine prochaine. «Ça aurait été bien que ce soit dès la mise en service.»
D’autres applications, comme Transit, ont néanmoins proposé des itinéraires avec le REM dès sa mise en service.
Au REM, on assure tenir compte des commentaires formulés par les usagers et on promet que des correctifs seront apportés en cours de route. «On va faire des ajustements, assure M. Lacroix. On a entendu des commentaires, par exemple au niveau de la signalétique. On est déjà en action pour ajuster certains éléments et ça va se poursuivre. C’est de l’amélioration continue.»
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le ciel s’est littéralement abattu sur le REM, mais le réseau a encaissé le coup, comme prévu. Un vidéo circulant en ligne et une variation de courant observé par CDPQ Infra laissent croire que le réseau a été frappé par la foudre.
«Après vérifications, aucun dommage n’a été constaté, assure M. Lacroix. Cela démontre que le réseau est robuste et que les processus en place fonctionnent. Rappelons que le REM a été conçu pour faire face à de tels événements. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cette situation survient. C’est arrivé notamment lors de la marche à blanc.»