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«C’est particulièrement important pour les femmes issues de la communauté.»
La 42e Journée de visibilité lesbienne était soulignée vendredi et a été célébrée samedi après-midi, au Bain Mathieu de Montréal. Pour l’occasion, il était important pour le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ), qui organise l’événement, de rappeler la pertinence de cette journée.
«C’est particulièrement important, parce que souvent, dans les communautés LGBT, le ‘’L’’, les lesbiennes, les femmes de la diversité sexuelle et les personnes lesbo-queer sont plus invisibilisées, surtout si on compare aux hommes gays, qui ont plus de lieux de rassemblement», souligne Tara Chanady, directrice générale du RLQ.
Mme Chanady rappelle d’ailleurs qu’il existe moins de lieux de rassemblements pour la communauté lesbienne. «L’argent rose, qui est le pouvoir d’achat des communautés homosexuelles n’a pas autant profité aux communautés lesbiennes. Il y a des différences socioéconomiques qui font en sorte qu’il y a moins de lieux de rassemblement et c’est pour ça qu’il est particulièrement important d’en créer», indique-t-elle.
Cette journée permet donc de donner de la visibilité à ces communautés, en plus de créer un espace de réseautage et de travail pour ses membres.
La première Journée de visibilité lesbienne a été célébrée en 1982, il y a plus de 40 ans. L’événement a bien évolué, depuis son lancement. «Au début, c’était dans des sous-sols d’église, rappelle Mme Chanady. Ça a vraiment grandi, dans les dernières années. C’est rendu un événement à la fois festif et militant politique.»
Plusieurs intervenantes, réunies dans différents panels, seront invitées à prendre la parole, samedi. Parmi celles-ci, on peut notamment retrouver la militante française Alice Coffin, à qui on doit l’ouvrage Le Génie lesbien. «C’est la première fois qu’il y a une invitée internationale à la Journée de visibilité lesbienne», souligne Mme Chanady.
Une remise de prix et des performances de drag-kings sont également prévues au programme.