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Québec continue ses efforts de modernisation.
Québec continue ses efforts de modernisation: il a rendu publics lundi les détails de son tableau de bord qui doit fournir des données sur le réseau d’éducation.
Ce nouvel outil permettra d’avoir «d’avoir une vision d’ensemble» sur les différentes sphères en éducation. On souhaite ainsi «fournir tous les outils nécessaires aux équipes-écoles afin que les élèves atteignent leur plein potentiel», indique le ministère de l’Éducation dans un communiqué.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet sur ce sujet dans la vidéo.
Le tableau est par ailleurs déjà en ligne.
Voyez neuf catégories de données :
Les statistiques actuelles permettent de voir que le taux de diplomation et de qualification au secondaire est de 84,2 % en 2022-2023, soit une hausse de 0,1 point de pourcentage depuis l'année précédente.
Par ailleurs, on dénombrait 1094 postes à pouvoir dans le secteur de l'éducation, selon des données datant de la mi-janvier.
Pour ce qui est de la qualité de l'air, 92,6 % des classes se retrouvaient dans la tranche de concentration de CO2 souhaitable en décembre.
Il est possible de consulter les données de ces catégories jusqu'à l'année 2017-2018.
Le ministre Bernard Drainville estime que le lancement de ce tableau rendra le «Ministère d'être plus efficace» tout en offrant une «transparence» pour la population.
Ces indicateurs sont importants, mais ils risquent de mettre les écoles en compétition, ce qui est «malsain», croit la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE). «De commencer à se comparer, les parents vont poser des questions, tout ce que ça va faire, c'est que ça va susciter des réactions négatives dans le réseau», a réagi en entrevue le président de la FQDE, Nicolas Prévost.
«Ça va être un magasinage d'établissements scolaires quand on n'a peut-être pas tout le contexte de l'école. Nous, cette compétition-là, on trouve ça malsain», a-t-il ajouté. Un tel palmarès va «dénaturer» le travail des enseignants, a renchéri la présidente de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), Mélanie Hubert.
«Les résultats des élèves et les statistiques qu'on recherche, ça finit souvent par être une adéquation, en tout cas un lien établi entre la qualité du travail qui est fait dans les milieux scolaires. «Ça amène beaucoup de perte de sens de la mission qu'on a, et on finit par enseigner dans une obsession de performer pour les résultats scolaires, alors que l'école, sa mission, elle est beaucoup plus large que ça», a-t-elle soutenu.
Même son de cloche du côté de Québec solidaire (QS), selon qui les données doivent être utilisées «correctement». «C'est essentiel d'avoir des données et de la transparence, mais (...) si le ministre s'en sert pour créer de la compétition entre les établissements, je crains que ça contribue à stigmatiser les écoles déjà défavorisées.»
«Dans tous les cas, ça ne règlera pas les inégalités entre les élèves, ça ne remplira pas les milliers de postes de profs vacants, et ça ne soulagera pas les profs déjà surchargés», a réagi par communiqué la députée Ruba Ghazal.
Avec des informations de la Presse canadienne