Début du contenu principal.
Cellule insalubre, manque de lumière naturelle, privation de commodités essentielles...
Cellule insalubre, manque de lumière naturelle, privation de commodités essentielles: les conditions de détention des deux détenus qui ont grimpé sur le pont Jacques-Cartier le 22 octobre dernier sucitent de vives inquiétudes chez les groupes Antigone et Last Generation.
Incarcérés au centre de détention Rivière-des-Prairies, Jacob Pirro et Olivier Huard seraient confrontés à une situation «inhumaine», si bien que M. Huard aurait débuté une grève de la faim pour dénoncer ses droits fondamentaux brimés.
Les deux activistes environnementaux vivraient «confinés dans une cellule insalubre, surpeuplée» et «sans accès à la lumière naturelle depuis jeudi» dernier. Ils seraient «forcés de partager quatre lits de métal et quelques tapis au sol avec 17 codétenus dans une cellule d'une capacité largement insuffisante. Ils ne possèdent pas de contenant pour boire de l'eau et sont réduits à utiliser un minuscule contenant de confiture pour boire quelques gouttes», explique-t-on dans un communiqué de presse paru lundi matin.
Olivier Huard a entamé une grève de la faim le 26 octobre dernier pour «protester contre cette situation répressive et contre les conditions de libération exagérées que le DPCP veut lui imposer».
Craignant pour la santé mentale des deux manifestants, les groupes Antigone et Last Generation exigent la libération de MM. Huard et Pirro «immédiate et sans condition».
«Les deux activistes n'ont commis aucun acte de violence, n'avaient aucun dossier criminel ou de conditions à respecter et leur détention est une tentative de réprimer les voix qui s’élèvent contre l’inaction climatique», ajoutent les groupes.
MM. Huard et Pirro ont grimpé au sommet du pont Jacques-Carier dans le cadre d'une manifestation pour la lutte au changement climatique. La police a alors fermé pendant plusieurs heures l'un des principaux accès à l'île, en pleine heure de pointe matinale.
Le groupe Last Generation Canada et le collectif Antigone ont revendiqué la responsabilité de cette opération. Les manifestants exigeaient la fin de l'extraction des combustibles fossiles et dénonçaient l'inaction du gouvernement dans la lutte au changement climatique.
Avec des informations de la Presse canadienne