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Santé

Plusieurs adolescents montréalais seraient «tannés» des écrans

C'est le résultat d'une étude de la santé publique.

Reportage vidéo :
Texte :
/ Noovo Info

Un an après la pandémie de la COVID-19, les adolescents montréalais auraient le désir de réduire les heures accordées aux écrans et souhaiteraient aussi améliorer leurs habitudes numériques, selon une nouvelle étude menée par la Direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP), dont les résultats sont dévoilés mardi.

Selon la DRSP de Montréal, la place grandissante qu'occupent les écrans numériques dans nos vies  (téléphones intelligents, tablettes, ordinateurs, etc.) pose certains risques à la santé, particulièrement chez les jeunes.

Voyez le reportage d'Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo qui accompagne ce texte.

«La pandémie de COVID-19 a exacerbé l’utilisation des écrans pour une importante proportion des jeunes. Malgré la diminution observée depuis, l’utilisation intensive des écrans demeure un enjeu de santé publique prioritaire», peut-on lire dans le rapport.

 

Les résultats de l'étude menée auprès d'adolescents montréalais tendent à le prouver.

D'entrée de jeu, près de 30 % des ados montréalais qui utilisaient les écrans de façon intensive (cinq heures et plus tous les jours) ont affirmé être «tanné» des écrans alors que ce taux était d'un peu plus de 27 % chez les jeunes dont l'utilisation des écrans est jugée non intensive.

Globalement, on peut conclure que plus de la moitié des ados montréalais sondés par la DRSP de Montréal se disent «tanné» des écrans.

D'autre part concernant les impacts des écrans, 41 % des adolescents interrogés affirment que leurs habitudes numériques affectent parfois ou souvent leur sommeil. Plus de la moitié des jeunes, soit 54 %, sont également d'avis que le temps qu'ils passent devant les écrans affecte leurs travaux scolaires alors que 57 % estiment que leur utilisation des diverses plateformes numériques inquiète leur entourage.

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Moins de temps devant les écrans

Bien que le temps-écran de loisir demeure un point sensible pour les habitudes de vie des jeunes montréalais, celui-ci a diminué entre 2021 et 2023. Lors de la crise sanitaire, 27 % des ados passaient 5 heures ou plus par jour devant les écrans en semaine, comparativement à 19 % en 2023.

«Pour les jours de fin de semaine, les proportions étaient de 44 % en 2021, et de 38 % en 2023», indique la DRSP de Montréal.

On note aussi une diminution de l'utilisation intensive des écrans (5 heures et plus, à tous les jours, excluant le temps dédié à l'école et aux travaux); de 22 % pendant la pandémie, le taux passe à 18 % en 2023.

Que font nos jeunes sur les écrans?

Sans réelle surprise, l'étude la Direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP) dévoile que le visionnement vidéo est universellement répandu chez les adolescents sondés en 2023 (84 %), suivi par la consultation de médias sociaux (76 % - majoritairement des filles) et la pratique de jeux vidéo (53 % - majoritairement des garçons).

Environ 21 % des participants déclarent fréquenter souvent ou très souvent les sites d’information ou de nouvelles alors que 34 % s'adonnent à d’autres types d’activités en ligne comme le magasinage, l'entraînement ou le webinaire.

La DRSP de Montréal note que les adeptes de médias sociaux et de jeux vidéo «seraient un peu plus susceptibles de pratiquer une utilisation intensive des écrans» alors qu'une utilisation plus modérée «est davantage liée à des aspects positifs des écrans : apprendre de nouvelles choses, développer ses relations et s’informer».

Post-pandémie: le moral va-t-il mieux?

En 2023, 23 % des adolescents montréalais affirmaient avoir un moral «passable» ou «mauvais» alors que ce taux était de 34 % lors de la pandémie. Ce résultat fait dire à la Direction régionale de santé publique de Montréal que «les adolescents montréalais se portent mieux qu'au cours de la pandémie».

«L’insatisfaction à l’égard de la vie en général se situait à 19 % chez les adolescents sondés en 2021, comparativement à 5 % en 2023.»
- Extrait d'un rapport de la Direction régionale de santé publique de Montréal

Les relations entre amis semblent aussi prendre du mieux chez les ados de Montréal depuis la pandémie : en 2021, 16 % des jeunes affirmaient être insatisfaits de leurs relations avec leurs amis, un taux qui diminue à 5 % en 2023.

Dans la même veine, plus du tiers (36 %) des sujets sondés en 2021 disaient que leur niveau d’activité physique avait beaucoup chuté avec la pandémie. En 2023, le taux des jeunes qui déclarent avoir un niveau d’activité physique très faible atteint 5 %.

L'usage des écrans, un défi constant

En conclusion de son enquête, la Direction régionale de santé publique de Montréal affirme qu'«on peut se réjouir du fait que les adolescents sondés en 2023 se portent mieux qu’au cours de la pandémie, et qu’une diminution du temps-écran ait été observée [...], mais qu'il s'agit toutefois d'une situation d'exception».

«Sans être alarmistes, l’ensemble des résultats colligés pendant et après la pandémie nous confirment plutôt que l’enjeu des habitudes numériques doit être considéré et suivi à titre de déterminant de la santé des populations. Le défi de limiter l’utilisation intensive dans la population adolescente appelle en ce sens un effort de tous les milieux où ils évoluent», concluent les chercheurs de la DRSP de Montréal.

La collecte de donnée visant à recueillir des informations sur le thème des habitudes numériques et de diverses facettes relatives au bien-être des adolescents a été menée au printemps 2023 auprès de 998 jeunes de 14 et 17 ans. Les formulaires ont été remplis sur papier ou en ligne sur un site sécurisé.

Reportage vidéo :
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/ Noovo Info