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Cette journée se déroulera sous le thème de la relance du PLQ, qui a connu ses pires résultats lors des dernières élections, en 2022.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) a invité les jeunes libéraux à participer à la relance du parti, samedi, à l'occasion du Congrès-Jeunes de la Commission jeunesse du PLQ, à Montréal.
Une centaine de sympathisants libéraux se sont rassemblés à La Factry, au centre-ville de la métropole. Tout l'avant-midi, ils ont discuté, à la demande du Comité de relance du PLQ, de la façon de rendre le parti au goût du jour, alors qu'il a connu ses pires résultats lors des dernières élections, en 2022.
«Je pense que c'est super positif comme moment. D'avoir le parti qui nous met au cœur de la relance aussi, des jeunes qui veulent participer, c'est positif. On a hâte d'y prendre part, et c'est ce qu'on démontre aujourd'hui», affirme Élyse Moisan, la nouvelle présidente de la Commission Jeunesse, qui entrera en fonction le 1er septembre.
Mme Moisan dit laisser derrière les erreurs du passé, et se tourner vers l'avenir du parti. «Les jeunes sont là pour donner leur avis sur le futur du parti, puis vraiment pousser le parti vers l'avant», dit-elle.
En après-midi, les jeunes libéraux ont discuté de diverses propositions qui seront faites aux PLQ.
Parmi ces suggestions, on compte «abolir les intérêts sur les prêts étudiants, dans le contexte inflationniste, jusqu'à ce que la situation se résorbe», «considérer l'établissement d'un revenu minimum garanti» et mettre «sur pied une commission permanente sur les relations Québec-Premières Nations et Inuit», peut-on lire dans un document du Congrès-Jeunes.
«Plusieurs jeunes ne se sentent plus représentés par le gouvernement de la CAQ. On a travaillé pendant plusieurs semaines avant le congrès sur plusieurs résolutions qui vont permettre de faire écho à la voix des jeunes», déclare Laurence Lefebvre, présidente sortante de la Commission jeunesse, en soulignant que des sujets variés seront abordés, allant de la crise du logement aux conditions des jeunes entrepreneurs.
Pour Élyse Moisan, tout comme pour sa prédécesseure, il ne faut pas être gêné d'être libéral. Être un jeune libéral en 2023, c'est poser des questions sur la relance du parti, respecter les droits de tous les Québécois, et regarder vers l'avant, dit-elle.
Le Comité sur la relance du PLQ, qui a mené des consultations dans plusieurs régions du Québec et qui continue de le faire, doit déposer son rapport cet automne.
Samedi, le coprésident du comité, André Pratte, s'est dit à l'écoute des propositions des jeunes.
«Pour nous, c'est très important, parce qu'évidemment, la relance d'un parti politique, ça repose d'abord sur la relève, donc les jeunes qui sont ici», évoque M. Pratte. Jusqu'à présent, les consultations ont montré que les partisans sont attachés aux valeurs actuelles du PLQ, souligne-t-il.
«Ils veulent que le parti s'assume pleinement comme un parti libéral, mais ce qu'ils souhaitent, c'est que le parti s'adapte à la nouvelle réalité politique», déclare M. Pratte, disant que les sympathisants du parti sont aussi «très lucides» quant aux «mauvais» résultats de 2022, et à la place peu enviable du PLQ dans les sondages.
Pour Marc Tanguay, chef intérimaire du PLQ, la relance du parti est déjà en marche.
«J'aborde le Congrès-Jeunes de samedi avec beaucoup d'enthousiasme,affirme-t-il.Ça sonne la rentrée politique.»
Le chef intérimaire, qui a pris la relève de Dominique Anglade, soutient que les jeunes ont «une place déterminante» au sein du parti.
«Ils apportent leur énergie, leur créativité, leur passion. Puis, ils vont parler d'économie, de logement, d'environnement, et ça, ça s'inscrit dans la relance du Parti libéral du Québec», déclare-t-il.
Le chef intérimaire du PLQ estime que les jeunes sont des «leaders aujourd'hui, qui ont une réelle influence sur les orientations du parti, et le Congrès-Jeunes de ce samedi s'inscrit là-dedans».
Depuis la démission de la députée caquiste Joëlle Boutin en juillet, M. Tanguay dit que le PLQ travaille sur le dossier de l'élection partielle dans la circonscription de Jean-Talon, dont la date de déclenchement n'a pas encore été annoncée.
«On est déjà à pied d'œuvre sur le terrain dans Jean-Talon, on a déjà eu des rencontres. Dès l'annonce du départ de la députée caquiste, on a commencé à se réunir, et la dernière rencontre en titre (c'était) ce mercredi soir dernier», détaille M. Tanguay.
«Nous serons prêts», a-t-il ajouté.
Selon le chef intérimaire du parti, cette élection sera l'occasion pour le PLQ de dénoncer «le manque de fiabilité» de la Coalition avenir Québec, notamment dans la région de Québec, en ce qui a trait au troisième lien.
«On sera prêt dans Jean-Talon avec toute l'équipe, on sera prêt à dénoncer ce que fait de mauvais François Legault», dit-il.
M. Tanguay ne s'est toutefois pas prononcé sur une éventuelle course à la direction au sein du parti.
«Je vais attendre de voir ce que le comité des règles va nous annoncer en temps et lieu», a-t-il dit.