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L’administration Plante a annoncé mardi que le nombre de «parcs éponges» quadruplera d’ici 2025.
Dans son effort d’adaptation «rapide et durable» aux impacts des changements climatiques, la Ville de Montréal affirme être en processus d’accélération de l’adaptation de son espace public, notamment avec l’aménagement d’une trentaine de parcs «éponges» supplémentaires.
Ces infrastructures drainantes de surface servent à réduire les impacts des pluies abondantes à «la moitié du coût des aménagements souterrains», auxquels ils se veulent un complément. L’administration Plante a annoncé mardi que leur nombre quadruplera d’ici 2025.
La Ville de Montréal planifie aussi l’adaptation de 400 trottoirs éponges grâce à l’ajout de saillies vertes. Leur nombre est de 800 depuis 2022. Ces aménagements ont pour objectif de freiner la quantité d’eau qui s’écoule dans les infrastructures d’égout de la Ville et limiter les conséquences néfastes vécues par la population.
Lors de pluies intenses, en juillet dernier, c’est justement le refoulement des égouts d’un secteur «en cuvette» d’Hochelaga-Maisonneuve qui avait été montré du doigt par des résidents victimes d’inondations. Ils ont été victimes de dommages majeurs sur leur propriété pour une deuxième fois en moins d’un an. La mesure annoncée mardi atténuera-t-elle les effets néfastes des pluies abondantes vécues par ces résidents d’endroits vulnérables en raison du ruissellement excessif?
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D’après la Ville, selon les différents aménagements, l’impact des pluies abondantes sera réduit par une redirection de l’eau vers le fleuve, une rétention complète jusqu’à la disponibilité du réseau d’égouts, ou encore un écoulement progressif par le sol. Il s’agit par exemple de plaines végétalisées, d’aménagements de jeux en contrebas, ou encore de bassins creusés multifonctions.
«Notre administration met les bouchées doubles pour adapter le territoire et faire face aux pluies abondantes qui se déversent à Montréal, à New York et partout dans le monde de plus en plus fréquemment», a commenté la mairesse Valérie Plante dans un communiqué, évoquant ainsi les récentes inondations à New York.
Montréal se donne comme objectif d’aménager au moins 8500 m² d’infrastructures vertes drainantes sur rue et de retenir l’équivalent de trois piscines olympiques en eau. Selon l’Institut climatique du Canada, chaque dollar investi dans les mesures d’adaptation climatique permet de réaliser des économies de 13 $ à 15 $, dit la Ville.
Ces aménagements sont financés à travers l’entente de 117 millions de dollars signée avec le gouvernement du Québec dans le cadre du Plan pour une économie verte (PEV).
L’administration du premier ministre François Legault a bonifié ses investissements dans la mise en œuvre de son PEV, en mai, surtout en électrification des transports.