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La majorité des vols intérieurs vers certains des aéroports les plus fréquentés du Canada ont été retardés ou annulés au cours de la dernière semaine, a indiqué mercredi une société d’analyse.
La majorité des vols intérieurs vers certains des aéroports les plus fréquentés du Canada ont été retardés ou annulés au cours de la dernière semaine, a indiqué mercredi une société d’analyse.
Selon Data Wazo, 54 % des vols vers six grands aéroports n’ont pas respecté leur horaire au cours de la période de sept jours comprise entre le 22 et le 28 juin.
Quelque 38 % des vols ont été retardés, tandis que 16 % ont été tout simplement annulés.
Les aéroports sont ceux de Montréal, de Calgary, les aéroports Pearson et Billy Bishop de Toronto, et ceux d’Ottawa et de Halifax.
«La situation est chaotique un peu partout dans les grands aéroports du monde», a affirmé Philippe Rainville, PDG d’Aéroports de Montréal.
Avec la «pénurie de main-d’œuvre, une demande pour le voyage qui a été nettement supérieure aux attentes cause les enjeux qu’on connaît», a-t-il expliqué.
Les compagnies aériennes et le gouvernement fédéral se sont efforcés de répondre aux scènes de files d’attente interminables, de perturbations de vol, de bagages perdus et d’agitation quotidienne dans les aéroports, en particulier à Pearson, un problème que l’industrie aéronautique a imputé à une pénurie d’agents fédéraux de sécurité et de douane.
L’agence de sécurité des aéroports du Canada a embauché plus de 900 agents de contrôle depuis avril, mais plusieurs d’entre eux sont toujours en formation. Ottawa a également suspendu les tests aléatoires de dépistage de la COVID-19 pour les passagers vaccinés au moins jusqu’à jeudi, à l’insistance des acteurs de l’industrie, qui souhaitaient traiter plus rapidement les voyageurs internationaux.
Le patron de la firme de données de Fredericton, Ray Harris, a expliqué que les statistiques de vol s’appuyaient sur des instantanés de la page des arrivées à divers intervalles de la journée.
Des passagers disent recevoir des courriels de dernière minute les informant de retards répétés, de changements d’avion ou de nouvelles réservations prévues des jours après leur heure de départ initiale. Les raisons évoquées vont des pilotes absents et des bagagistes surchargés aux entretiens mécaniques non planifiés.
Des problèmes dans une partie du système de transport aérien peuvent en perturber d’autres, par exemple lorsque des zones douanières débordantes empêchent les équipages de procéder au débarquement, ou lorsqu’un manque d’agents du service à la clientèle des compagnies aériennes exacerbe les retards.
Les avions retenus sur le tarmac en raison de la congestion dans les zones douanières peuvent faire en sorte que les membres d’équipage épuisent leur «temps de service», les limites réglementaires et contractuelles sur le nombre d’heures travaillées, entraînant des pénuries de personnel. Pendant ce temps, la nouvelle réservation après un vol manqué en raison d’une longue file d’attente de sécurité ou d’un vol de correspondance retardé peut prendre des heures parce que les agents censés couvrir le comptoir du service à la clientèle sont occupés à faire l’embarquement des passagers sur un autre avion retardé. Les bagagistes sont aux prises avec des problèmes semblables.
John Gradek, directeur du programme de gestion intégrée de l’aviation de l’Université McGill, estime que les transporteurs ont utilisé Ottawa comme «bouc émissaire» en programmant plus de vols qu’ils n’ont de personnel ou d’avions disponibles, ce qui entraîne des retards et des annulations.
«Les compagnies aériennes ont perdu une partie de leur énergie, a-t-il affirmé. Le gouvernement a réagi et a gonflé les ressources, et c’est toujours le chaos.»
Mais les longues lignes de sécurité continuent également d’alourdir le traitement aux aéroports, dans un contexte de pénurie continue de personnel, des agents de contrôle aux contrôleurs aériens.
«Il n’y en a pas assez. Et si vous tombez malade, ils tombent malades aussi», a observé Helane Becker, analyste aéronautique pour la société de services financiers Cowen.
Air Canada a indiqué qu’elle continuait d’embaucher, avec 32 000 employés maintenant sur sa liste de paie, ce qui se rapproche de ses niveaux de dotation de 2019, tandis que son horaire ne fonctionne qu’à 80 % des volumes de 2019, a indiqué le porte-parole du transporteur, Peter Fitzpatrick.
Du côté de Laval, l'attente pour entrer dans le bureau de passeport était mercredi loin d'être terminée.
Crédit photo - Étienne Phénix / Noovo Info
Le gouvernement fédéral a créé la semaine dernière un groupe de travail spécial pour l'aider à s'attaquer aux retards importants dans le traitement des demandes de passeport et d'immigration qui ont laissé les Canadiens frustrés.