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Entre 2013 et 2023, plus de 4500 affaires de traite de personnes ont été signalées par les services de police du pays.
Plus de la moitié des affaires de trafic humain n'ont pas été résolues par la police au Canada, alors que le nombre d'incidents a augmenté au cours de la dernière décennie, selon de nouvelles données publiées vendredi.
«Cela peut être dû à plusieurs facteurs, notamment le fait que l'incident fait toujours l'objet d'une enquête, que les preuves sont insuffisantes pour donner suite à l'affaire ou qu'aucun accusé n'a été identifié», écrit Statistique Canada dans son rapport, tout en notant que 58 % des incidents de traite des personnes n'ont pas été résolus.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Depuis 2013, près de quatre cas de traite des personnes sur dix (38 %) signalés par la police ont abouti au dépôt ou à la recommandation d'accusations, selon l'organisme national de statistique du Canada.
En outre, une affaire de traite des êtres humains terminée sur dix a abouti à un verdict de culpabilité. Seuls 4 % ont abouti à un acquittement et 2 % à un autre type de décision, comme la déclaration d'inaptitude à subir un procès ou de non-responsabilité pénale. La grande majorité (84 %) des affaires de traite des êtres humains traitées par les tribunaux pénaux pour adultes ont abouti à un sursis, à un retrait, à un non-lieu ou à une relaxe depuis 2012-2013.
La traite humaine est une violation grave des droits de l'homme qui n'est pas seulement un problème national, mais qui se produit à l'échelle transnationale, selon Statistique Canada. Elle implique le recrutement, le transport et l'hébergement d'une personne par la force, la fraude et la manipulation.
Il peut prendre de nombreuses formes, notamment l'exploitation sexuelle ou le travail forcé, ajoute l'agence.
La plupart des victimes sont des femmes et des filles, selon StatCan, tandis que la plupart des accusés sont des hommes et des garçons.
Statistique Canada a constaté une augmentation globale, d'une année sur l'autre, du nombre d'incidents de traite des personnes signalés par la police entre 2013 et 2023.
Au cours de cette période, plus de 4500 affaires de traite de personnes ont été signalées par les services de police du pays.
Les incidents ne représentaient que 0,02 % de tous les crimes déclarés par la police au cours de cette période, avec un taux annuel moyen de 1,1 incident pour 100 000 habitants, selon le rapport.
Le pic le plus important d'incidents s'est produit entre 2018 et 2019.
Au Canada, la Nouvelle-Écosse et l'Ontario ont enregistré les taux annuels moyens les plus élevés de traite des personnes signalée par la police depuis 2013, selon Statistique Canada.
La Nouvelle-Écosse a enregistré 6,3 incidents pour 100 000 habitants, tandis que l'Ontario a enregistré 2,1 incidents en 2023, dépassant la moyenne nationale de 1,4 incidents.
Statistique Canada a déclaré que les statistiques officielles ne donnent qu'une « image partielle » de la traite des êtres humains au Canada en raison de la «nature cachée et sous-déclarée» de ce crime.
«L'identification des cas de traite des êtres humains dépend en partie des ressources et de l'expertise de la police, ainsi que de la capacité des victimes à reconnaître et à signaler leur expérience de la traite», a écrit l'agence.
Les données communiquées par la police proviennent de l'Uniform Crime Reporting Survey (enquête sur la déclaration uniforme de la criminalité). Les informations sur les victimes ont été déclarées par la police pour les incidents relevant du Code pénal, mais pas pour les infractions à la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés.