Début du contenu principal.
Ottawa est venu semer des fonds au Québec, vendredi, dans l'espoir de récolter des améliorations environnementales dans le secteur agricole.
Ottawa est venu semer des fonds au Québec, vendredi, dans l'espoir de récolter des améliorations environnementales dans le secteur agricole.
Pas moins de trois ministres fédéraux se trouvaient en compagnie du président de l'Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, sur une ferme de Saint-Hyacinthe, en Montérégie, pour expliquer la ventilation, au Québec, du Fonds d'action à la ferme pour le climat.
Les ministres Marie-Claude Bibeau, de l'Agriculture, Steven Guilbeault, de l'Environnement, et Pascale St-Onge, responsable de l'Agence de développement économique pour les régions du Québec, ont ainsi confié à l'UPA et aux Producteurs de grains du Québec une enveloppe de 19 millions $. Cette somme sera partagée entre les producteurs agricoles pour soutenir des pratiques plus écologiques en matière de cultures de couverture et de gestion de l'azote.
À lire également :
La pratique de culture de couverture, qui gagne des adeptes dans l'industrie, consiste à lancer une culture automnale après les récoltes d'été pour protéger le sol en vue de la saison hivernale et du dégel suivant, afin de conserver une plus grande proportion d'azote dans le sol et ainsi réduire, d'une part, son écoulement dans les cours d'eau et, d'autre part, les besoins d'engrais l'année suivante.
Les producteurs québécois partageront également avec leurs collègues de Colombie-Britannique, de l'Alberta et de la Saskatchewan une enveloppe de 10 millions $ pour la planification et la mise en œuvre de pratiques de rotation des pâturages. Cette enveloppe sera gérée par l'Association canadienne pour les plantes fourragères.
Enfin, une troisième enveloppe de 4,5 millions $, confiée à ECOCERT Canada, sera versée aux producteurs biologiques certifiés de l'ensemble du pays, là aussi pour l'adoption de pratiques de gestion bénéfiques en matière de cultures de couverture et de gestion de l'azote.
Les projets qui bénéficieront de ces sommes s'inscrivent dans le Plan de réduction des émissions pour 2030, présenté mardi par le gouvernement fédéral, dont une tranche d'un milliard $ est destinée à l'amélioration du bilan environnemental du secteur agricole. Les projets soutenus par le Fonds d'action à la ferme pour le climat devraient permettre, selon le ministre Guilbeault, de réduire jusqu'à 2 millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2024.
L'annonce avait lieu à la Ferme Roflamme pour souligner un autre aspect des investissements fédéraux. La ministre Bibeau n'était pas peu fière de préciser qu'Ottawa investit également près de 2 millions $ pour appuyer neuf projets au Québec par le biais du Programme de technologies propres en agriculture. En vertu de ce programme, la ferme Roflamme a pu se doter d'un séchoir écoénergétique qui, grâce à une unité de récupération de chaleur, permet d'économiser 25% de l'énergie utilisée.
Mme Bibeau a également donné l'exemple de la Station Agro-Biotech, qui se spécialise dans les produits pour les domaines brassicoles, des spiritueux et agroalimentaires, qui a pu forer un puits géothermique grâce à cette enveloppe.