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La ministre a ajouté mercredi qu'Ottawa examine aussi la demande de groupes de la diaspora soudanaise au Canada pour que des proches puissent venir temporairement au pays, jusqu'à ce que la violence diminue.
Une cinquantaine de Canadiens ont été évacués du Soudan au cours de la dernière journée, mais des dizaines d'autres encore ont ajouté leurs noms à la liste de ceux qui veulent recevoir de l'aide pour sortir de ce pays, a déclaré mercredi la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
Cela signifie que jusqu'ici, environ 150 Canadiens et résidents permanents ont été aidés à sortir du pays depuis le début des affrontements violents entre l'armée et la force paramilitaire de ce pays d'Afrique de l'Est, la semaine dernière.
Le premier ministre Justin Trudeau a indiqué plus tôt cette semaine que le Canada disposait d'un avion militaire C-17 dans la région pour aider à transporter des Canadiens. Mais jusqu'à présent, Ottawa s'est appuyé sur d'autres pays pour trouver des places à bord de leurs avions ou de leurs navires.
La ministre Joly a précisé mercredi qu'environ 1800 citoyens canadiens ou résidents permanents avaient maintenant enregistré leur présence au Soudan auprès du gouvernement et que 700 d'entre eux avaient demandé de l'aide pour sortir du pays. Mardi, 1700 personnes s'étaient inscrites et 550 avaient demandé de l'aide, indiquait Mme Joly au Parlement.
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La ministre a ajouté mercredi qu'Ottawa examine aussi la demande de groupes de la diaspora soudanaise au Canada pour que des proches puissent venir temporairement au pays, jusqu'à ce que la violence diminue.
Le ministre de l'Immigration, Sean Fraser, a fait savoir mercredi que le gouvernement avait rappelé certains employés de l'Alliance de la fonction publique du Canada en grève, les déclarant «travailleurs essentiels», afin de traiter les documents d'immigration pour les personnes au Soudan.
«En temps de crise, le Canada est toujours là pour aider, et c'est pourquoi nous serons là», a déclaré Mme Joly aux journalistes sur la colline du Parlement.
Elle a souligné qu'Ottawa incluait dans son rapatriement les personnes qui ont la double nationalité et les résidents permanents, ainsi que leur conjoint étranger et les personnes à leur charge, comme les enfants et les petits-enfants.
Le ministre Fraser a indiqué que le Canada accélérait déjà les demandes de visa de visiteur que les citoyens soudanais avaient déposées avant le début des violences. Ottawa annule aussi certains frais, comme pour les Canadiens dont le passeport est expiré.
«Nous voyons ce qui se passe et essayons d'adopter des politiques qui reflètent la gravité de la situation sur le terrain, a-t-il déclaré aux journalistes. Certains employés de la fonction publique en grève qui sont jugés essentiels sont rentrés au travail pour aider ceux dont la vie pourrait être en danger, ce qui est essentiel.»
La ministre de la Défense nationale, Anita Anand, n'a pas voulu préciser si le Canada enverra des soldats des forces spéciales au Soudan, comme l'ont fait d'autres pays. «Nous travaillons en étroite collaboration avec nos alliés pour nous assurer que nous avons une approche sécurisée et ciblée pour faire sortir les Canadiens», a souligné Mme Anand en réponse aux questions des journalistes.
Elle n'a pas non plus précisé à quel moment le Canada pourrait commencer à transporter des gens dans ses propres avions. «Nous avons du personnel et des capacités dans la région, dont deux navires juste au large de la côte» soudanaise, en mer Rouge, a déclaré la ministre Anand.
«Nous continuerons de faire tout ce qui est en notre pouvoir, avec nos alliés et avec nos propres capacités, pour assurer la sûreté et la sécurité de tous les Canadiens.»