Début du contenu principal.
En investissant dans ces projets, le gouvernement souhaite améliorer l’accès à l’avortement dans certaines parties du pays et mieux informer la population sur la santé reproductive.
Le gouvernement du Canada investit plus de 3,5 M$ pour des projets dirigés par Action Canada pour la santé et les droits sexuels (Action Canada) et par la Fédération nationale de l’avortement du Canada (FNA Canada).
C'est ce qu'ont annoncé le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, et la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, Marci Ien dans le cadre du Fonds pour la santé sexuelle et reproductive de Santé Canada.
À lire également:
«Comme de nombreuses personnes continuent malheureusement de faire face à des obstacles et à de la stigmatisation lorsqu’elles essaient d’obtenir de l’information et des services concernant leur santé sexuelle et reproductive, ces organisations font un travail majeur pour trouver des solutions. Ensemble, nous défendrons toujours le droit à des services génésiques sûrs et uniformes», a déclaré le ministre Duclos.
Au Canada, tout le monde devrait avoir accès aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris l'avortement. Auj, nous avons annoncé 3,5 millions $ pour @actioncanadashr et @NatAbortionFed pour améliorer l'accès à des services sécuritaires, fiables et sans stigmatisation. pic.twitter.com/mENQuUkv41
— Jean-Yves Duclos (@jyduclos) May 11, 2022
Action Canada recevra plus de 2,1 M$ sur trois ans pour étendre ses programmes Ligne d’accès et Pôle d’information sur la santé sexuelle. Ce qui permettra d'offrir plus d’aide financière pour couvrir les frais de déplacement et d’hébergement ainsi que du soutien logistique aux femmes qui veulent avorter.
«La quantité de désinformation au sujet de l’avortement augmente et les obstacles à l’accès demeurent un problème au Canada. Ce financement nous aidera à poursuivre le travail que nous faisons depuis plus d’une décennie pour veiller à ce que toutes les personnes aient accès à l’information et aux services dont elles ont besoin pour prendre les décisions qui leur conviennent au sujet de leurs propres organismes», a ajouté la directrice générale d'Action Canada, Julie Delahanty.
Plus de 1,4 M$ seront accordés à la FNA Canada, sur trois ans, pour fournir du soutien financier et logistique à celles qui veulent avorter, pour former les professionnels de la santé et pour conserver ces services dans les établissements de santé.
En investissant dans ces projets, le gouvernement souhaite améliorer l’accès à l’avortement dans certaines parties du pays et mieux informer la population sur la santé reproductive.
Sur l'ensemble du territoire canadien, des établissements de santé ne peuvent pas, ou peu, offrir ce type de service car ils n'ont aucun appui financier ou ont des problèmes de logistique pour ouvrir un département consacré aux soins et services d'avortement. Parfois, ce service n'existe même pas dans certaines régions.
«L’accès aux soins d’avortement demeure un enjeu important pour les Canadiens, ce qui signifie que bon nombre d’entre eux doivent quitter leur collectivité pour accéder aux soins de santé essentiels dont ils ont besoin. [...]Les personnes racisées, celles qui ont des ressources limitées, les jeunes et les personnes LGBTQ2S+ sont les groupes qui font le plus face aux obstacles à l’accès» a ajouté Jill Doctoroff, la directrice générale de FNA Canada.
Il y a aussi des problèmes de discrimination qui sont observés dans le système de santé, notamment envers les groupes minoritaires et marginalisés.
«Nous savons que les communautés autochtones, racisées et LGBTQ2S+ sont aux prises avec des barrières intersectionnelles lorsqu’il s’agit de santé sexuelle et reproductive et cet investissement est un pas de plus vers l’élimination de ces problèmes systémiques de longue date. Les droits en matière de sexualité et de procréation sont des droits fondamentaux, et ces projets contribueront à instaurer un système de soins de santé plus inclusif», a souligné la ministre Marci Ien.
À VOIR | Ces femmes qui ont dû sortir de leur pays, où l’avortement n’est pas toléré