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Ils veulent que le gouvernement de la Colombie-Britannique arrête toute exploitation de forêt primaire dans la province.
Au 23e jour de sa grève de la faim pour dénoncer les pratiques d'exploitation forestière des forêts primaires en Colombie-Britannique, un militant de 68 ans affirme que des «surveillants de la mort», comme il les nomme, assurent sa sécurité.
Howard Breen a indiqué samedi qu'il avait cessé de boire deux jours plus tôt dans le but de faire pression sur la province pour qu'elle arrête toute exploitation dans les forêts primaires en raison de la crise climatique et qu'il ne mettrait pas fin à sa manifestation tant que le ministre des Forêts n'aurait pas accepté une réunion publique.
M. Breen a dit que la ministre Katrine Conroy l'a appelé ainsi qu'un autre gréviste de la faim vendredi, mais a refusé de les rencontrer ainsi que d'autres membres d'un groupe appelé Save Old Growth.
«Il était très clair qu'elle n'avait aucun intérêt pour une réunion publique et enregistrable sur Zoom avec son forestier en chef, son sous-ministre ou quiconque qu'elle voulait y amener. Et, bien sûr, nous aurions amené nos experts du climat et des forêts», a précisé M. Breen depuis son domicile à Nanaimo.
«J'ai raccroché au nez de la ministre parce qu'elle ne faisait que me donner cette ligne typique», a-t-il ajouté.
M. Breen a indiqué que ses deux filles sont infirmières et le surveillent tandis qu'il reste en contact avec un médecin de famille à Burnaby.
«Mes moniteurs de surveillance de la mort me surveillent pendant que je dors et pendant la journée si je perds connaissance ou si j'ai une crise ou si je commence à avoir des hallucinations. Ils alerteront l'équipe médicale qui me suit', a-t-il expliqué.
La ministre Conroy a déclaré qu'elle avait eu des «conversations significatives» avec M. Breen et son collègue gréviste de la faim Brent Eichler.
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«J'ai exprimé ma détresse pour leur bien-être tout en écoutant directement leurs préoccupations. Je les ai exhortés à protéger leur santé alors que nous poursuivons l'important travail de protection des forêts primaires», a-t-elle déclaré dans un communiqué envoyé par courriel par le ministère des Forêts.
M. Breen a qualifié la conversation de «polie», mais a rappelé que d'autres mesures prises par Save Old Growth, notamment les récents blocages de ponts et de routes principales, soulignent la gravité de «l'urgence climatique» liée à l'exploitation forestière.
Cependant, il a nié que certains navetteurs étaient en colère contre les tactiques du groupe, affirmant qu'il existe un large soutien pour ceux qui participent à diverses formes de protestation tout en risquant d'être arrêtés. Deux personnes ont été arrêtées la semaine dernière après s'être prétendument enchaînées à un baril de 227 kilogrammes placé au milieu de la route transcanadienne sur l'île de Vancouver.
Ils veulent que le gouvernement de la Colombie-Britannique arrête toute exploitation de forêt primaire dans la province.
Des membres de Save Old Growth font partie des plus de 1000 personnes qui ont été arrêtées dans le bassin versant de Ferry Creek au nord-ouest de Victoria pour avoir prétendument violé une injonction contre les blocages.
La Cour suprême de la Colombie-Britannique a entendu environ 400 d'entre eux qui ont été accusés d'outrage criminel.
M. Breen a rappelé que la GRC l'avait arrêté ailleurs pour d'autres manifestations et qu'il faisait actuellement face à 12 accusations, dont trois parce qu'il s'était collé les mains à des bûches.
La province a nommé un comité indépendant de deux personnes en 2019 pour examiner les politiques sur les forêts primaires et consulte également le public.
La ministre Conroy a annoncé plus tôt ce mois-ci que la Colombie-Britannique travaillait avec les Premières Nations pour reporter l'exploitation forestière sur plus d'un million d'hectares de forêts anciennes menacées de perte permanente.