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Politique

Plante est «prête à pitcher n’importe qui sous l’autobus pour protéger sa clique», dénonce l'opposition

Le scandale des dépenses de Dominique Ollivier à l'OCPM continue de faire des vagues à l'hôtel de Ville de Montréal.

Valérie Plante, mairesse de Montréal, à Québec en septembre 2023 lors d'un sommet de l'UMQ.
Valérie Plante, mairesse de Montréal, à Québec en septembre 2023 lors d'un sommet de l'UMQ.
/ Noovo Info

L’administration de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a demandé lundi la mise sous tutelle de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) à l’hôtel de ville, mais a été confrontée par Aref Salem, chef de l’opposition officielle, sur sa défense de Dominique Ollivier dans le scandale des dépenses indues.

Selon le leader d’Ensemble Montréal, Mme Plante est «prête à pitcher n’importe qui sous l’autobus pour protéger sa clique», comme il l’a dit lors d’un séance du conseil municipal lundi.

M. Salem se dit d’accord avec la décision de Mme Plante de réclamer la destitution de la présidente de l’OCPM, Isabelle Beaulieu, mais ne comprend pas pourquoi la mairesse ne retire pas Dominique Ollivier de son caucus.

Mme Ollivier était la présidente de l’OCPM à l’époque où elle a encouru des dépenses controversées pour des sorties au restaurant et en voyage à la hauteur de près de 18 000$, entre 2016 et 2019. L’affaire a été rapportée par l’émission J.E, il y a quelques semaines. A suivi la démission de Mme Ollivier de son poste de présidente du conseil exécutif de la Ville de Montréal.

Mais Mme Ollivier a conservé son rôle au sein du parti de Mme Plante, Projet Montréal, comme conseillère municipale dans Rosemont–La Petite-Patrie.

Mme Ollivier a jusqu’ici bénéficié du soutien de la mairesse dans cette affaireSoutien que la mairesse a réitéré après avoir entendu les doléances d’Aref Salem, lundi.

«J’aimerais rappeler au chef de l’opposition que les compétences de Mme Ollivier font en sorte qu’elle peut toujours représenter dignement tous les citoyens dans Rosemont–La Petite-Patrie.»
- Valérie Plante, mairesse de Montréal

 

L’administration Plante, «juge et partie»?

Outre l’affaire Ollivier, Ensemble Montréal déplore aussi qu’il en revienne à l’administration Plante d’invoquer une tutelle dans le dossier de l’OCPM en entier. Le parti de l’opposition entend déposer «un amendement au conseil municipal pour la gestion de l’Office soit attribuée à un organisme externe et indépendant de la Ville de Montréal», comme il est indiqué dans un communiqué envoyé lundi.

La demande de tutelle telle que présentée par le système de gestion des décisions des instances municipales lundi recommande notamment la résiliation du mandat de Mme Beaulieu et la suspension des dépenses de l’OCPM, à l’exception des salaires et des dépenses d’opérations essentielles approuvées préalablement par le Trésor.

Vendredi dernier, Isabelle Beaulieu a avoué ses torts à la tête de l’OCPM devant la Commission sur les finances et l’administration de la Ville de Montréal. 

Mme Beaulieu a alors dit avoir découvert des «anomalies» à son arrivée en 2022 à la présidence de l’organisme de cueillette de l’opinion de la population sur les projets de développement municipaux et les enjeux locaux. Elle a relevé du vol de temps commis par des employés et des dépenses discutables, comme un achat d’écouteurs Apple à 900$ qu'elle a elle-même effectué. Parmi les dépenses mises en cause, on trouve aussi des changements de meubles, ainsi que des billets de hockey ou d'opéra offerts à des employés qui partaient à la retraite.

«Ces pratiques cessent», a-t-elle dit devant les commissaires.

Pour sa part, Dominique Ollivier a martelé qu’elle n’a rien vu en ce qui a trait au vol de temps. Elle a aussi insisté sur le fait que les révélations à propos des allocations de dépenses ne se sont pas faites sous son mandat et que, dans son cas, les dépenses de restaurants n’ont pas dépassé 20 000$ en sept ans. Elle s'est montrée fâchée qu’on l’accuse d’avoir gaspillé les fonds publics.

Elle a défendu et justifié l’utilité des voyages internationaux des membres de l’OCPM.

Avec de l’information de Véronique Dubé pour Noovo Info.