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Le plan santé de la Coalition avenir Québec n’est qu’un copier-coller de sa plateforme électorale de 2018, estime la cheffe libérale Dominique Anglade.
Le plan santé de la Coalition avenir Québec (CAQ) n'est qu'un copier-coller de sa plateforme électorale de 2018, estime la cheffe libérale Dominique Anglade.
C'est un aveu d'échec, a-t-elle déclaré jeudi en point de presse à l'Assemblée nationale, après avoir pris connaissance du plan du ministre de la Santé Christian Dubé qui a été coulé à Radio-Canada.
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Ce plan prévoit de changer le mode de rémunération des médecins de famille et d'éliminer le temps supplémentaire obligatoire dans le réseau. De meilleurs repas seraient offerts aux aînés en CHSLD.
Le ministre abandonnerait l'idée d'un médecin de famille par Québécois, pour plutôt offrir la possibilité de consulter rapidement un professionnel de la santé, sans que ce soit nécessairement un médecin.
«Quand on prend connaissance des 50 mesures qui sont présentées, on constate une chose: l'éléphant a accouché d'une souris, et en plus, pas de cibles, pas d'objectifs», a réagi Mme Anglade.
Elle rappelle qu'en matière de santé, «tous les voyants sont au rouge». Plus d'un million de Québécois attendent d'avoir un médecin de famille et 160 000 Québécois attendent leur chirurgie, a-t-elle souligné.
Le temps d'attente dans les urgences ne cesse d'augmenter, a ajouté Mme Anglade.
Interpellé en Chambre au sujet du travail des médecins de famille, le premier ministre François Legault a rappelé que le Québec avait vécu une pandémie de COVID-19.
«Imaginez-vous aller négocier avec la Fédération des médecins omnipraticiens une nouvelle entente (...) pendant que les médecins de famille sont dans le gros jus. Soyons sérieux!»
De son côté, Québec solidaire (QS) s'est dit déçu, jeudi, que l'on propose de mieux encadrer les agences privées de placement de personnel «qui vampirisent nos ressources au public».
«On est en train de nous dire, après nous avoir dit: «C'est épouvantable, il faut mettre fin à ça», on va les garder et on va normaliser leur situation», a déploré Vincent Marissal.
«Comment voulez-vous refonder ce système si on garde les mêmes pilotis viciés et bancals?» a-t-il demandé.
Le plan santé de Christian Dubé illustre surtout qu'«il ne s'est rien passé pendant quatre ans», a renchéri le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.
M. Dubé a répliqué qu'il présentera officiellement son plan mardi prochain. «On va avoir le courage (...) de poser des gestes forts, notamment envers les agences de placement, pour améliorer notre réseau», a-t-il dit.
Il n'empêche que le gouvernement Legault aura attendu à la toute fin de son mandat pour présenter trois projets de loi en santé, en plus d'un plan pour améliorer le réseau, n'a pas manqué de souligner l'opposition.
«(M. Dubé) nous met ça sur les épaules en disant: «J'ai besoin de l'opposition pour faire avancer mes projets de loi». Ce n'est pas d'un député d'opposition dont vous avez besoin, c'est d'un plombier», a lancé M. Marissal.
«Vous avez bouché le drain, ça «jamme» dans le coude. Vous avez trop de projets de loi en même temps, alors que pendant des semaines, on ne siégeait pas en commission parlementaire.»
M. Marissal accuse également le ministre Dubé de générer «une idée par semaine, généralement mal foutue, qu'il n'est pas capable d'amener à terme».
«Le ministre de la Santé, il ne livre pas, a-t-il tranché. Avoir 50 priorités, ce n'est pas d'en avoir une seule.»
«Ils ne savent pas comment rétablir le réseau de santé et envoient toutes sortes d'idées en l'air sous la forme du ballon politique. Mais à la fin, des ballons, ça se dégonfle puis ça ne donne rien.»