Début du contenu principal.
Un locataire de Hochelaga-Maisonneuve est expulsé de son appartement qu'il occupe depuis plus de 20 ans pour qu'il puisse être converti en une location à court terme de type Airbnb pour les touristes.
Un locataire de Hochelaga-Maisonneuve est expulsé de son appartement qu'il occupe depuis plus de 20 ans pour qu'il puisse être converti en une location à court terme de type Airbnb pour les touristes.
Ce texte est une traduction d'un article de Ctv News
Jean-François Raymond a reçu l'avis d'expulsion de son propriétaire le 30 décembre 2022.
«Quand j'ai reçu cela, j'ai pensé que c'était irréel», a déclaré Raymond à CTV News dans son appartement de la rue Ontario dimanche. «Je pensais que nous avions la loi de notre côté. Je pensais que c'était facile de lutter contre cela.»
M. Raymond conteste l'expulsion et réclame une compensation auprès du tribunal du logement du Québec. Mais à sa grande déception, sa situation est en fait légale à Hochelaga-Maisonneuve.
Depuis 2016, les hébergements touristiques sont autorisés dans les immeubles de trois logements avec des entreprises dans le secteur.
«Les propriétaires qui ont un projet viable d'Airbnb qui peuvent démontrer que ce n'est pas une excuse pour expulser un locataire, mais que c'est vraiment un projet commercial viable, sont malheureusement autorisés à expulser les locataires à ces fins», explique Sophie Gagnon, avocate et directrice générale de Juripop, un service juridique accessible.
L'arrondissement a donné une explication similaire dans une déclaration à CTV News.
«C'est une raison d'expulsion autorisée par la loi québécoise, car les modifications gonflent d'une vocation résidentielle à une vocation commerciale», lit-on.
L'arrondissement a déclaré qu'il ne peut pas interdire ce type de projet «par ses propres règlements d'urbanisme». Cependant, à Verdun, les locations touristiques à court terme ne sont pas autorisées.
L'avocat Manuel Johnson explique que les arrondissements ont le pouvoir d'interdire les locations Airbnb dans certains secteurs. «La Cour suprême du Canada a confirmé qu'une municipalité peut interdire certaines activités lorsqu'il y a une menace claire pour la santé et la sécurité de la population», a-t-il déclaré.
Cependant, même si Hochelaga-Maisonneuve le fait, cela ne s'appliquerait pas rétroactivement à l'appartement de Raymond à 910 $ par mois.
M. Raymond prévoit toujours de se battre pour garder l'appartement où lui et sa femme ont vécu pendant 22 ans, mais il a déjà commencé à chercher un nouveau logement, craignant d'être chassé de la ville en raison des prix élevés.
«Ce sera très, très difficile de trouver quelque part sur l'île de Montréal, donc nous allons probablement déménager hors de l'île comme tout le monde parce que c'est trop cher», a-t-il expliqué.
Le propriétaire de M. Raymond a refusé la demande de commentaire de CTV News.