Début du contenu principal.
Le chef conservateur Pierre Poilievre met au défi son vis-à-vis néo-démocrate.
Le chef conservateur Pierre Poilievre met au défi son vis-à-vis néo-démocrate, Jagmeet Singh, de déchirer son entente avec les libéraux qui assure à Justin Trudeau un maintien au pouvoir jusqu'en juin 2025.
Selon le chef de l'opposition officielle, si le chef néo-démocrate s'y refuse, il sera «à jamais connu sous le nom de ''Singh le vendu''».
Les néo-démocrates ont répondu par une déclaration de leur chef adjoint, Alexandre Boulerice, qui a affirmé que «quitter l’entente a toujours été et sera toujours sur la table pour Jagmeet Singh».
M. Poilievre estime que M. Singh a jusqu'ici évité de favoriser la tenue d'élections «afin de pouvoir bénéficier en février de votre pension de 2,2 millions de dollars financée par les contribuables»
«Mais il est temps pour vous de faire passer les Canadiens avant votre pension», peut-on lire.
M. Poilievre plaide, dans sa missive, que les électeurs n'ont pas donné le mandat à M. Singh de maintenir M. Trudeau au pouvoir.
En point de presse sur la colline parlementaire, le chef conservateur a aussi adressé son message au Bloc québécois, qu'il accuse depuis des mois d'être en «coalition» avec les libéraux.
M. Poilievre reproche aux bloquistes d'avoir voté avec les libéraux lors de votes de confiance.
La vice-première ministre Chrystia Freeland a été interpellée, au cours d'un point de presse à Toronto, au sujet de la sortie du chef conservateur, questionnée à savoir si le temps était selon elle venu pour une élection générale.
Mme Freeland n'a pas répondu directement à la question. Elle a plutôt soutenu qu'il est clair à ses yeux que les conservateurs ont des craintes puisque les «bonnes nouvelles» s'accumulent sur le plan économique, ce qui est une «mauvaise nouvelle» pour eux.
Celle qui est ministre des Finances a notamment relevé que l'inflation se situe dans la zone du taux cible de la Banque du Canada depuis plusieurs mois.
«Ils peuvent voir que ces bonnes nouvelles vont continuer d'arriver et je pense qu'ils sont un peu inquiets de ça. Et peut-être qu'ils devraient l'être», a-t-elle dit.
L'accord entre les libéraux et les néo-démocrates assure au gouvernement minoritaire de Justin Trudeau l’appui des troupes de M. Singh dans des votes clés aux Communes qui, autrement, pourraient être susceptibles de déclencher des élections.
En échange du soutien des néo-démocrates, les libéraux promettent d’accomplir une série de choses, comme le lancement d’un programme d’assurance médicaments.
Aux yeux de M. Boulerice, il est clair que M. Poilievre veut mettre la hache dans des services tels que la future assurance médicaments afin de «protéger les grandes compagnies pharmaceutiques».
«Nous sommes fondamentalement en désaccord: couper dans les services fera mal aux gens, ça ne les aidera pas.»
Questionné par un journaliste sur ses intentions quant à ce programme, M. Poilievre a une fois de plus refusé de répondre, contournant les questions les unes après les autres. «À ce que je sache, ces programmes n'existent pas encore», a-t-il justifié.
En effet, le projet C-64 qui inclut une première étape de futur programme d'assurance médicament et visant à couvrir des médicaments pour le diabète ainsi que des contraceptifs n'a pas encore été adopté.