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François Legault avait assuré, en mai dernier, que son «superministre» allait finir son mandat, soit jusqu’en 2026.
Pierre Fitzgibbon quitte ses fonctions, a appris Noovo Info de source sûre.
L'information a d'abord été rapportée par La Presse.
François Legault avait assuré, en mai dernier, que son ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie allait finir son mandat, soit jusqu’en 2026. Mais à l’époque, le principal intéressé était cependant demeuré évasif quant à son avenir.
Cette démission survient alors que les députés caquistes sont réunis en caucus à Rimouski cette semaine pour préparer la rentrée parlementaire.
M. Legault a fait une courte déclaration mardi après-midi, mais il a refusé de répondre aux questions des journalistes.
«On a un souper prévu depuis longtemps avec tous les députés ce soir, Pierre Fitzgibbon va d'abord parler aux députés ce soir, puis je vais vous rencontrer demain matin, avec Pierre Fitzgibbon, pour vous donner tous les détails», s'est contenté de dire le premier ministre Legault avant d'aller à la rencontre du maire de Rimouski qui l'accueillait dans sa ville.
M. Fitzgibbon a agi comme «superministre» dans le gouvernement de François Legault. La nouvelle de sa démission ne laisse pas indifférent dans la classe politique.
Avant de se lancer en politique en 2018, Pierre Fitzgibbon a occupé le poste d’associé directeur chez Partenaires Walter Capital, une société de placements privés. Il a également occupé divers postes en finance, en développement d’entreprise et en développement des affaires.
Sur le réseau social X, le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec (CPQ) a remercié Pierre Fitzgibbon «pour son engagement envers le développement économique du Québec».
Karl Blackburn a souligné que le ministre démissionnaire «comprenait les entrepreneurs et l’économie comme peu d’élus» de l'Assemblée nationale et que «sa vision et son leadership ont teinté l'action du gouvernement».
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Voici quelques faits importants qui ont marqué le séjour de M. Fitzgibbon à l’Assemblée nationale sous la bannière de la CAQ marquée par des gestes politiques axés sur le développement économique du Québec, mais aussi quelques controverses.
Le dossier chaud de Northvolt était dans la cour de M. Fitzggibon. Le projet d’usine de batterie en Montérégie a entraîné son lot de controverse depuis son lancement, étant par exemple ciblé par des actes de sabotage à plusieurs reprises.
Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, a pourtant assuré qu’une «majorité silencieuse» de Québécois appuie les grands projets mis de l’avant dans le programme économique du gouvernement Legault.
Aux dernières nouvelles, Northvolt a réitéré que son projet au Québec n'est pas compromis, malgré des difficultés qui planent sur le fabricant suédois de batteries électriques.
Au cours des dernières semaines, il a été rapporté que BMW avait annulé un contrat d'environ 3 milliards $ auprès de l'entreprise suédoise en raison de retards de livraison.
Par la suite, le président et chef de la direction de Northvolt, Peter Carlsson, a annoncé que la société ralentirait son plan de développement international pour se concentrer sur son usine en Suède. Il a été indiqué à ce moment-là que l'entreprise procédait à une revue stratégique de l'ensemble de ses unités d'affaires.
Le projet de méga-usine sur la Rive-Sud de Montréal, à cheval entre Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, devrait coûter 7 milliards $.
Durant ses mandats politiques sous la bannière de la CAQ, M. Fitzgibbon a fait l’objet de pas moins de six enquêtes du Commissaire à l’éthique à la déontologie (CED).
Il avait dû se retirer du cabinet Legault en 2021, après le quatrième rapport de la commissaire, qui lui reprochait sa négligence à se départir d'actions dans deux entreprises faisant affaire avec le gouvernement.
M. Fitzgibbon avait réintégré le cabinet après s'être conformé aux exigences de la commissaire en se départissent des intérêts qu'il possédait dans White Star Capital et ImmerVision.
Pendant la pandémie de COVID-19, Fitzgibbon a joué un rôle dans la gestion de la crise économique en prenant des mesures de soutien des entreprises affectées par les mesures sanitaires.
Il avait annoncé notamment des aides supplémentaires aux propriétaires d'entreprises en absorbant une plus grande partie de leurs loyers dans le cadre du programme fédéral d'aide d'urgence au loyer commercial pour les petites entreprises, qui a temporairement réduit les loyers de 75 %.
Avec la collaboration de Julien Denis pour Noovo Info et des informations de CTV News