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Mes problèmes de santé ont empiré, ma santé cognitive a empiré et ma santé mentale a empiré», a déploré Mme Ashdown.
Pendant 10 jours, Lynn Ashdown a été enfermée dans son appartement au 11e étage, seule et apeurée.
Son bloc-appartements, situé dans le quartier de Fisher Heights, à Ottawa, a perdu l’électricité le 21 mai dernier lors de la puissante tempête, et ce, sans avoir recours à une génératrice, faisant en sorte que les ascenseurs du bâtiment n’étaient plus fonctionnels.
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
«J’ai été prisonnière ici pendant 10 jours, sans avoir de moyens de sortir. Il y a eu de sérieuses conséquences à cela. Mes problèmes de santé ont empiré, ma santé cognitive a empiré et ma santé mentale a empiré», a déploré Mme Ashdown.
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La dame en fauteuil roulant n’a jamais été en mesure de sortir, elle qui souffre d’un traumatisme crânien. Elle était toutefois bien préparée pour affronter un tel scénario en raison de sa condition médicale. Mais après 72 heures dans le noir, elle a commencé à paniquer.
«Carrément le pire des scénarios. Je me suis immédiatement demandé: “Ok, comment je m’occupe de mes besoins médicaux?”» a-t-elle lancé.
Heureusement, Lynn Ashdown a eu une formation de médecin et a été en mesure de s’occuper d’elle-même dans la mesure du possible. Ses amis et ses docteurs ont été capables de l’aider en lui apportant de la nourriture à son appartement ainsi que des charges externes pour son cellulaire, son seul moyen de communication avec les gens à l’extérieur de son petit appartement.
«Ça va me prendre un long moment pour m’en remettre. Ça m’a vraiment traumatisé. C’était la pire des choses que j’aurais pu imaginer», a-t-elle confié.
Après la tempête, Mme Ashdown demande que tous les immeubles d'habitation de la ville aient des générateurs de secours à leur disposition pour leurs ascenseurs.
À Toronto, le conseil de ville a recommandé aux établissements d’avoir une génératrice, mais ne l’a pas obligé.
À Ottawa, plusieurs bâtiments neufs sont bel et bien équipés d’une source d’énergie de secours pour les ascenseurs, mais le conseiller municipal Keith Egli a révélé que des milliers de bâtiments d’habitation n’ont toujours pas les équipements de sécurité nécessaires.
M. Egli apportera une motion lors du prochain conseil, demandant à la ville de fournir des générateurs à tous les appartements. Le personnel de la ville estime toutefois que cette démarche sera très difficile à faire.
«Si un bâtiment a été construit dans les années 60, il est sous certaines règles spécifiques. S’il a été bâti dans les années 2000, ce sont des règlements carrément différents. Nous avons constaté que nous devons nous adresser à la province pour obtenir une sorte d'harmonisation des règles», a déclaré Stephen Willis, directeur général de l'urbanisme, de l'immobilier et du développement de la Ville d'Ottawa.
Le témoignage de Mme Ashdown ressemble étrangement aux histoires de personnes handicapées, qui ont été confrontées à des défis similaires. Elles ont toutefois été en mesure de s’en sortir grâce à des générateurs fonctionnels.
«Le générateur a eu une panne d’essence mardi. Nous avons manqué d’électricité et nous étions dans le noir au 11e étage toute une journée. Mais ils ont réussi à le remettre en marche», a raconté Monica Belanger, qui vit au 11e étage de son immeuble avec un mari Stephen, qui est également en fauteuil roulant.
«J’ai dû annuler ses soins à la maison pour une semaine. Et ça a été très difficile», a-t-elle ajouté.
De son côté, Mme Ashdown estime que la ville fera de son mieux pour qu’un tel évènement ne se reproduise plus.
«Une fois que la poussière est retombée, les gens oublient, les gens oublient très vite. C'est donc le moment d'agir», a-t-elle conclu.
-Un texte de Colton Prail pour CTV News