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«On dirait qu'ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire à des familles.»
Des présumés trafiquants de drogues de synthèse ont été arrêtés mardi par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans le cadre d'une enquête de plusieurs mois à la suite du décès par surdose de Mathis Boivin, âgé de 15 ans. Leur arrestation est liée à cette surdose, mais d'autres suspects ont aussi comparu en justice dans le cadre d'une enquête plus vaste de la police mercredi.
«On dirait qu'ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire à des familles.»
Arrêté avec un autre personne mineure, Laxshan Mylvaganam, âgé de 24 ans, fait face à sept chefs d'accusation, dont trafic de stupéfiants, d'avoir vendu une substance à un individu de 18 ans ou plus et de possession en vue d'en faire le trafic. Le Sri Lankais, bien connu des autorités, serait à la tête d'un vaste réseau de trafic de stupéfiants sur les réseaux sociaux.
Le mineur de 17 ans, qui a été arrêté mardi, a comparu plus tard mercredi à la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec. Il fait face à des accusations similaires.
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Les autres suspects de l'enquête sont Simon Paquette Gerardo, âgé de 34 ans, et Philippe Lévesque-Plamondon, âgé de 37 ans, qui font face à cinq chefs d'accusation, dont trafic de stupéfiants et de possession en vue d'en faire le trafic.
«Pour des possessions dans le but du trafic, c'est une peine de perpétuité donc c'est dans les crimes les plus graves du Code criminel», a dit la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Delphine Mauger.
La vaste enquête a été déclenchée à la suite du décès par surdose de Mathis Boivin, un adolescent de 15 ans, en décembre 2023, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, a indiqué le SPVM par voie de communiqué.
Le père de la victime, Christian Boivin, était présent mercredi lors des comparutions et souhaite que justice soit faite. «Ils vendent un produit qui tue quelqu'un, un jeune. Ils ne disent pas aux jeunes à qui ils le vendent: "attention, n'en prends pas trop, ça pourrait te tuer"», a-t-il répondu concernant si les hommes sont accusés pour homicide involontaire.
Les autorités policières ont également effectué des perquisitions dans trois logements situés dans les arrondissements d’Ahuntsic–Cartierville et de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, «de même qu’à l’intérieur d’un véhicule appartenant à l’un des suspects».
Plusieurs centaines de comprimés contrefaits d’apparence pharmaceutique ont été saisis. En réalité ce sont de de dangereux opioïdes de synthèse (de type isotonitazène) qui peuvent engendrer des cas de surdose, d'après le SPVM.
«Des dossiers comme cela, ça l'avait un caractère très important en lien avec les cas de surdoses sur le terrain» a dit Yannick Desmarais de la division des enquêtes criminelles Sud du SPVM à Noovo Info. «Nos trafiquants veulent se rendre à nos jeunes et nos jeunes utilisent beaucoup les réseaux sociaux, donc c'est une porte d'entrée importante.»
L’opération policière a été dirigée par la Division des enquêtes criminelles Sud (Stupéfiants), avec l’appui de plusieurs unités spécialisées du SPVM.
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Deux ministres québécois ont également réagi sur la hausse des surdoses dans la province et la mise en place de plus de ressources. Le ministre responsable des Services sociaux Lionel Carmant affirme qu'il faut «augmenter» le dialogue. «Maintenant, essayer de la drogue c'est mettre sa vie en danger», a-t-il dit mercredi en point de presse. «Alors qu'à l'époque [en prenant exemple des années 70], c'était moins dangereux.»
«Il faut être capable de mettre tous les effectifs, des ressources possibles pour combattre ce fléau qui sont ces foutus opioïdes pour surtout nos jeunes», a répondu le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, en mêlée de presse.
Le dossier du mineur et celui de Mylvaganam reviendront en cour le 23 septembre prochain.
Avec des informations de Marie-Michelle Lauzon et la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info
Note de la rédaction: La version initiale de cet article laissait entendre que les quatre comparutions du jour étaient liées à la surdose de Mathis, ce qui est imprécis car ce ne sont les deux arrestations rapportées par le SPVM qui y sont liées. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.