Début du contenu principal.
Le sous-ministre de Santé Canada, Stephen Lucas, a souligné que la pénurie est une «priorité absolue» pour Santé Canada et que tous les efforts sont déployés pour contrer cette problématique au pays.
Des membres du ministère de Santé Canada et de l'Association québécoise des distributeurs en pharmacie ont témoigné devant le comité permanent de la santé concernant la pénurie de médicaments pour enfants, mardi à Ottawa.
Le sous-ministre de Santé Canada, le Dr Stephen Lucas a souligné que la pénurie est une «priorité absolue» pour Santé Canada et que tous les efforts sont déployés pour contrer cette problématique au pays.
Lors de la période des questions, il a révélé que Santé Canada était au courant de la pénurie de médicaments dans certaines provinces depuis le printemps dernier. «On a donc demandé l'augmentation de la production [à ce moment-là]», a-t-il affirmé.
À lire également:
Au début du mois d’octobre, Santé Canada a fait état d’une pénurie de produits à base d’acétaminophène et d’ibuprofène pour enfants. Ceux-ci servent notamment à réduire la fièvre et la douleur chez les bébés et les enfants. L’amoxicilline, un antibiotique vendu sous ordonnance, s'est également raréfiée dans les dernières semaines.
Actuellement, il y aurait 800 médicaments qui subissent des problèmes d'approvisionnement au Canada, a rapporté Stefania Trombetti. Selon la sous-ministre adjointe à la Direction générale de la réglementation des opérations et de l'application des lois de Santé Canada, il y en a environ 22 produits en pénurie, mais Santé Canada arrive à réapprovisionner le reste.
«La pénurie de médicaments n’est pas une situation unique au Canada, d’autres pays sont également dans la même situation», a-t-elle ajouté en citant des exemples comme l'Allemagne, la France, l'Angleterre et l'Irlande.
Plus récemment, le fédéral a annoncé l'importation d’acétaminophène et d’ibuprofène pour nourrissons et enfants, des analgésiques qui devraient être disponibles sur les tablettes des commerces dans les semaines à venir. Alors qu'on aurait déjà reçu certains produits importés, on attend des médicaments provenants de l'Australie ce mois-ci, a-t-on témoigné au comité.
Les membres du comité de santé ont cherché à savoir le nombre de médicaments qui ont été importés. «On ne peut pas vous le dire, car ces informations sont confidentielles», a réitéré plusieurs fois la directrice générale de Santé Canada, Linsey Hollett.
Le directeur de l'Association québécoise des distributeurs en pharmacie, Hugues Mousseau, a indiqué que les produits reçus sont directement distribués dans les hôpitaux et pharmacies.
«Les grossistes sont en faveur de la baisse des prix des médicaments pour diminuer l’impact sur les pénuries», a-t-il dit en précisant qu'il fallait travailler avec les grossistes pour augmenter les inventaires de médicaments.
«Les niveaux d’inventaires devront être revus en raison des conditions financières et ceci inclut tous les médicaments incluant les produits pédiatriques», a-t-il soutenu devant le comité.
À lire également: Non, le bilinguisme n’est pas à l’origine de la pénurie de médicaments, dit le ministre Duclos
Bien que les mesures annoncées par Santé Canada vont permettre d'améliorer les inventaires, cela ne va pas aider à désengorger les urgences sur le long terme.
Selon Emily Gruenwoldt, présidente de Children's Healthcare Canada, les infections respiratoires vont continuer à augmenter, notamment dans les prochains mois, et on n'aurait pas encore atteint le pic des infections.
«Il faut prendre des actions urgentes», a-t-elle lancé en proposant des campagnes de vaccination et la mise en place de moyens pour sensibiliser les parents ainsi que les soignants aux symptômes, médicaments etc.
«Les infections sont arrivées plus tôt que prévu, mettant de la pression sur les inventaires», a mentionné Gerry Harrington conseiller principal chez Food, Health & Consumer Products of Canada. «Les affaires ne sont pas revenues à la normale dans nos industries [...] Il n'y a pas de visibilité claire sur le moment quand ça [les infections] va se terminer [redevenir normal].»
À VOIR | Est-il temps d’imposer le masque dans les lieux publics à nouveau?
Avec les informations de Noovo Info