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Après la pénurie de Tylenol pour enfants, c’est maintenant l’amoxicilline, un antibiotique vendu sous ordonnance, qui se fait de plus en plus rare.
Après la pénurie de Tylenol pour enfants, c’est maintenant l’amoxicilline, un antibiotique vendu sous ordonnance, qui se fait de plus en plus rare dans les pharmacies québécoises.
Le directeur général de l’Association québécoise des distributeurs en pharmacie, Hugues Mousseau, le confirme: il est de plus en plus difficile de se procurer l'antibiotique au Québec, alors que les fabricants n'ont pas suffisamment d'inventaire pour répondre à une demande en forte hausse. C'est particulièrement vrai pour les produits en poudre, qui servent à fabriquer les suspensions destinées aux tout-petits.
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«La demande est très forte pour ces produits-là. C’est un contexte de hausse des besoins de la population, des enfants en particulier», précise-t-il. M. Mousseau note également qu’on assiste à une hausse du taux d’occupation dans les urgences, alors que le nombre d’infections des voies respiratoires et d’otites est en pleine augmentation chez les enfants.
Contrairement au Tylenol ou autres médicaments pour enfants en vente libre, il pourrait toutefois être plus aisé pour les fournisseurs de s'ajuster à la hausse de la demande pour l'amoxicilline.
«Les fabricants nous disent qu’ils seront en mesure de répondre rapidement et de nous réapprovisionner dans les prochaines semaines, soit en décembre ou au début du mois de janvier», souligne M. Mousseau.
Le directeur général de l’Association québécoise des distributeurs en pharmacie note justement que la situation est un peu plus positive qu’en ce qui concerne la pénurie de médicaments pour enfants en vente libre, comme le Tylenol et l'Advil.
Le fait que l’amoxicilline soit un médicament uniquement disponible sur prescription pèse largement dans la balance.
«On n’est pas dans une situation où des parents bien intentionnés font des réserves à la maison, comme on le voit avec l’acétaminophène et l’ibuprofène pour enfants. Là c’est un produit sous ordonnance, donc la situation est différente», explique M. Mousseau.
M. Mousseau indique d’ailleurs que la demande pour les produits pour enfants à base d'acétaminophène et d'ibuprofène a dépassé un seuil historique, alors que la demande a pratiquement doublé récemment.
Santé Canada a fait état début octobre d'une pénurie de ces médicaments en vente libre, qui servent notamment à réduire la fièvre et la douleur chez les bébés et les enfants.
The Globe and Mail a d'ailleurs rapporté que Santé Canada avait amorcé des importations ciblées, de l’Océanie entre autres, pour venir juguler un peu la pénurie des produits en vente libre.
Bien que la production ait aussi doublé, il faudra toutefois attendre que celle-ci dépasse la demande, avant que la situation ne revienne à la normale, avertit Hugues Mousseau.
Se voulant rassurant, M. Moussesau rappelle que des livraisons de médicaments ont lieu tous les jours dans les pharmacies. On compte en effet 16 000 livraisons de médicaments par semaine dans les pharmacies du Québec.
«Ça veut pas dire que parce qu’il n’y en a pas aujourd’hui, il n’y en aura pas demain», insiste M. Mousseau, encourageant les parents qui se butent le nez à des tablettes vides à faire preuve de patience.
Avec des informations d'Émilie Clavel, Noovo Info.