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Il est toujours difficile de se trouver un logement à Sherbrooke. Selon un rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le taux de logements inoccupés dans la ville demeure très bas, soit 0,9 %.
Il est toujours difficile de se trouver un logement à Sherbrooke. Selon un rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le taux de logements inoccupés dans la ville demeure très bas, soit 0,9%.
À titre comparatif, ce taux est de 1,5% dans la ville de Québec, de 2% à Montréal. Celui-ci est davantage critique à Granby et Drummondville avec un taux de 0,4%.
«Dans le cas de Sherbrooke, on a un problème général de rareté de logements locatifs, mais on peut voir qu'on ne peut pas compter sur le milieu privé afin de construire des logements neufs qui sont trop chers pour plusieurs citoyens. Cette augmentation nous fait craindre pour les ménages locataires», a expliqué la porte-parole du Front d'action en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme.
Selon elle, ces taux compliqueront sérieusement la recherche de logements. Le FRAPRU craint que la situation «ne soit encore pire en 2023.» Selon les données de l'organisation, 4000 ménages ont dû faire appel aux services d'aide au logement de leur municipalité et plus de 500 d'entre eux étaient toujours sans logis au lendemain du 1er juillet.
En plus d'avoir peu de logements disponibles à Sherbrooke, le prix des loyers explose. Toujours selon cette étude de la SCHL, le prix moyen d'un loyer a fait un bon considérable de 8,8% à Sherbrooke en 2022. Si on inclut les logements neufs, le prix a augmenté de façon considérable, soit de 13,2% à Sherbrooke, alors que la moyenne provinciale est de 8,6%.
«La construction de logements neufs, dont le prix est plus élevé, ne fait que contribuer à tirer vers le haut le coût d'un loyer moyen», a mentionné Mme Laflamme.
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Rappelons qu'il y a quelques semaines, le Tribunal administratif du logement a publié sa recommandation quant aux hausses des loyers québécois, proposant une augmentation de base de 2,3% des loyers pour les logements non chauffés.
«Les loyers occupés par de nouveaux locataires augmentent beaucoup plus rapidement et ça illustre l'importance d'agir pour freiner ces hausses importantes au changement de locataire afin de mieux protéger les locataires vis-à-vis les évictions qui visent souvent à augmenter les loyers», a affirmé Mme Laflamme.
Devant cette situation, le FRAPRU demande au gouvernement « d'instaurer un contrôle obligatoire de tous loyers privés, y compris ceux de moins de cinq ans, et de mettre sur pied un registre des loyers permettant aux locataires de suivre leurs évolutions », peut-on lire dans leur communiqué de presse.
L'organisation souhaite également que le gouvernement Legault relance et finance adéquatement le programme AccèsLogis afin d'offrir des logements abordables pour les ménages plus faible revenu, notamment.
«Si on veut répondre à ces besoins, on doit investir dans le logement social, hors marché privé [...] c'est urgent qu'on mise sur des programmes qui pourront aider la population. On doit également abolir la clause F qui contribue à la hausse rapide des loyers», a-t-elle conclu.
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