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Anne Kelly a comparu devant une commission parlementaire pour discuter de la décision du service correctionnel de transférer Bernardo de la prison à sécurité maximale fin mai vers un établissement à sécurité moyenne.
Il n'est «absolument pas question» de déplacer le tueur et violeur en série notoire Paul Bernardo vers un niveau de sécurité encore plus bas, après son transfert dans une prison à sécurité moyenne, a témoigné lundi la commissaire du Service correctionnel du Canada.
Anne Kelly a comparu devant une commission parlementaire pour discuter de la décision du service correctionnel de transférer Bernardo de la prison à sécurité maximale fin mai vers un établissement à sécurité moyenne.
Cette décision a déclenché une tempête politique, les conservateurs fédéraux exigeant que le gouvernement libéral garantisse son retour dans un établissement à sécurité maximale.
Le gouvernement fédéral a soutenu que la décision de son transfert avait été prise par l'autorité pénitentiaire indépendante et que les politiciens ne pouvaient pas intervenir.
Mme Kelly a déclaré aux députés que les transferts de détenus sont courants dans le système pénitentiaire et que les personnes incarcérées sont autorisées à demander à être déplacées.
Dans le cas de Paul Bernardo, un examen de la décision de transfert dévoilé en juillet a révélé que les responsables suivaient les politiques appropriées et a indiqué que le détenu satisfaisait depuis longtemps aux critères pour être reclassé comme prisonnier à sécurité moyenne, mais qu'il n'avait été déplacé qu'après avoir prouvé qu'il pouvait pleinement s'intégrer à d'autres détenus.
«Je peux comprendre, encore une fois, que ce transfert particulier évoque de fortes émotions, a reconnu Mme Kelly lundi. Et à juste titre.»
Paul Bernardo, désigné délinquant dangereux, purge une peine d'emprisonnement à perpétuité pour l'enlèvement, l'agression sexuelle et le meurtre de Kristen French, 15 ans, et de Leslie Mahaffy, 14 ans, au début des années 1990, près de St. Catharines, en Ontario.
Il a également été reconnu coupable d'homicide involontaire lors du décès, en décembre 1990, de Tammy, la sœur de 15 ans de son épouse d'alors, Karla Homolka.
Cette dernière a plaidé coupable d'homicide involontaire pour son rôle dans les crimes contre Mlles French et Mahaffy et a été condamnée à 12 ans de prison. Elle est sortie de prison en 2005.
Bernardo a également admis avoir agressé sexuellement 14 autres femmes.
Sa prochaine audience de libération conditionnelle est prévue pour février 2024, a déclaré le mois dernier à La Presse Canadienne le conseiller juridique des familles French et Mahaffy.
De nombreux Canadiens indignés par son transfert hors d'un établissement à sécurité maximale ont écrit au premier ministre Justin Trudeau peu après que cela se soit produit, certains disant à son bureau qu'ils se souviennent de la peur provoquée par Bernardo et qu'ils sont toujours hantés par les détails de ses crimes plus de 30 ans plus tard.
Mme Kelly a déclaré lundi au comité qu'à ce moment, «il n'est absolument pas question» de déplacer Bernardo vers «un niveau de sécurité inférieur».
Elle a ajouté que les détenus classés comme présentant un risque élevé pour la sécurité publique ne peuvent pas être transférés dans un établissement à sécurité minimale. Cela inclut Bernardo.
«Il a commis des crimes absolument horribles, a reconnu Mme Kelly. L'autre chose que je dirais, c'est que Paul Bernardo a passé 30 années consécutives en sécurité maximale.»
La commissaire a réitéré aux députés que Bernardo est détenu dans le même périmètre qu'en prison à sécurité maximale et que la principale différence entre les deux établissements est que dans une prison à sécurité moyenne, les déplacements des détenus ne sont pas aussi étroitement contrôlés que ceux des détenus en sécurité maximale.