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«On demande que tout le monde respecte les consignes et les règles pour s'assurer qu'on n'ait pas de feux de cause humaine qui prennent forme dans les prochains jours.»
L'interdiction de faire des feux à ciel ouvert, qui inclut les feux d'artifice, sur tout le territoire se trouvant au nord du fleuve Saint-Laurent, fait en sorte que le ciel de nombreuses municipalités ne s'éclairera pas de mille couleurs, cette fin de semaine, à l'occasion de la Fête nationale. Qu'à cela ne tienne, les feux de la traditionnelle Saint-Jean-Baptiste ne seront que partie remise au cours des prochains mois, quand les conditions permettront de procéder de façon sécuritaire.
En point de presse mercredi matin, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a fait appel au gros bon sens de la population. «C'est normal que les Québécois veulent fêter, mais je crois que tout le monde prend conscience de la situation hors du commun» dans laquelle on se trouve, a-t-il fait valoir.
«On demande que tout le monde respecte les consignes et les règles pour s'assurer qu'on n'ait pas de feux de cause humaine qui prennent forme dans les prochains jours», a ajouté le ministre.
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Des effectifs policiers seront d'ailleurs présents lors des festivités de la Fête nationale pour s'assurer qu'aucun comportement téméraire n'aggrave la situation, a-t-il fait savoir.
«Beaucoup de municipalités ont simplement décidé de reporter les feux à plus tard, confirme le vice-président chez Royal Pyrotechnie, Éric Fréchette. On a des villes qui ont proposé de faire les feux durant l'automne ou l'hiver pour limiter les risques.»
Chaque année ou presque, des feux d'artifice prévus lors de festivités sont annulés ou repoussés en raison des conditions propices à des incendies de forêt, rappelle également le directeur des opérations de l'un des plus grands fournisseurs de feux d'artifice de la province.
La particularité de cette année relève surtout de l'ampleur du sinistre.
«C'est gros, beaucoup d'hectares brûlent, relève M. Fréchette. Ce n'est pas banal, quand des pompiers arrivent de la France et des États-Unis; on ne voudrait pas en ajouter une couche.
«On comprend tout à fait la situation et on a beaucoup de compassion pour les gens qui sont touchés par les feux. On est solidaires, on comprend que ce n'est pas évident», ajoute-t-il.
Les artificiers professionnels sont d'ailleurs tenus de se conformer aux directives des autorités. «On obéit toujours aux consignes de la SOPFEU, rappelle M. Fréchette. Ce n'est pas la première fois qu'on doit annuler ou reporter des feux à leur demande parce que le risque d'incendie est trop important.»
Les professionnels de l'artifice travaillent aussi en étroite collaboration avec les services de sécurité incendie de chaque municipalité où ils sont invités à venir émerveiller la population.
La Fête nationale représente environ 30% du chiffre d'affaires de l'entreprise, qui est fort occupée avec la Fête du Canada puis de nombreux festivals partout en province tout au long de la belle saison. «Pour nous, en volume, ça représente énormément d'activités dans un grand nombre de municipalités», affirme M. Fréchette.