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L'objectif est simple: revaloriser le travail des éducatrices afin de retenir celles déjà présentes dans le réseau.
L'organisme Ma place au travail a organisé un sit-in devant l'Assemblée nationale pour une troisième année consécutive pour réclamer plus de places en milieu de garde, mais aussi une meilleure qualité de ces milieux ainsi qu'une valorisation du travail d'éducatrice.
Marylin Dion, l'une des organisatrices de l'événement, qui s'est déroulé dimanche matin, signale que près de 30 000 enfants sont sur une liste d'attente pour avoir une place en garderie.
«Ça avance, mais à pas de tortue, lance-t-elle en entrevue à La Presse Canadienne. Ça va beaucoup trop lentement. Donc, malheureusement, c'est toujours aussi pertinent de se mobiliser, parce qu'il y a encore cette urgence pour les familles du Québec.»
La raison d'être de l'organisme, dont elle est la responsable des affaires publiques, est de faire en sorte qu'aucun jeune parent ne soit obligé de renoncer à retourner travailler faute de pouvoir confier son poupon à une crèche.
Ma place au travail demande à ce que le gouvernement inscrive dans les textes de loi «le droit inconditionnel et universel de fréquenter une place en service de garde éducatif». Marylin Dion déplore que ce besoin des familles soit à la merci «des priorités du moment du parti au pouvoir».
L'organisme à but non lucratif fait valoir que malgré les initiatives du gouvernement, celui-ci tente de «remplir un seau percé».
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«Il y a des milieux qui ferment et ça on le sait, pointe Mme Dion. C'est directement lié au manque de valorisation des éducatrices, des intervenantes en petite enfance, qui sont en négociation d'ailleurs présentement et qui n'ont pas de convention collective depuis plus d'un an.»
La logique que les membres de Ma place au travail mettent en avant est simple: revaloriser le travail des éducatrices afin de retenir celles déjà présentes dans le réseau et en attirer de nouvelles, et ainsi créer de nouvelles places en garderie pour les enfants en bas âge.
Ma place au travail a été rejoint dimanche par les syndicats représentant les éducatrices de la petite enfance, qui sont en négociations pour le renouvellement de leurs contrats de travail, par des représentants du Parti québécois et de Québec solidaire, l'organisme Mères au front ainsi que des organismes pour migrants et réfugiés, qui souffrent également des déficits du réseau.
Le ministère de la Famille n'a pas immédiatement donné suite à nos demandes de commentaires.