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Oui, avoir des parents riches augmente fortement les chances de le devenir soi-même
C'est ce que conclut une étude de l'Observatoire québécois des inégalités.
Les personnes qui proviennent d'une famille nantie se retrouvent la plupart du temps riches elles-mêmes, indique une nouvelle étude de l’Observatoire québécois des inégalités.
Selon l’étude conduite par Mamadou Diallo, chercheur en résidence à l’observatoire, le fait d’avoir des parents qui font partie de la population mieux nantie contribue à ce que l’on fasse partie du même groupe.
Les enfants de ces parents ont 6,5 fois plus de chances de l’être comparativement aux enfants des parents qui ne le sont pas. «Peu d’études documentent la composition du sommet de l’échelle sociale. Pourtant s’intéresser aux personnes les mieux nanties est essentiel pour comprendre les dynamiques qui façonnent notre société et la persistance d’inégalités» a déclaré dans un communiqué M. Diallo.
Afin de réaliser l'étude, des données provenant de la Banque de données administratives longitudinales de Statistique Canada ont été utilisées. La méthodologie de celle-ci est «d'isoler les personnes ayant un revenu se trouvant dans le décile supérieur (top 10 %) de la distribution de revenu (incluant le gain en capital) après impôts et transferts.» selon l'Observatoire.
Des inégalités selon le genre et l’âge
Toujours selon l’étude, les femmes ont 67,4 % moins de chances que les hommes de faire partie des personnes les mieux nanties de la province. Toutefois, la proportion de femmes faisant partie de ce groupe a augmenté de 10 % entre 2000 et 2020. Du côté de l’âge, il est indiqué que le groupe d’âge avec le plus de chances de devenir riche est celui des 35-55 ans. Au Canada, ce groupe a 2,46 fois plus de chances de l’être alors qu’au Québec seulement, c’est une augmentation des chances de 167% par rapport aux personnes de moins de 35 ans.
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Finalement, l’éducation est également un fait important alors que le fait d’avoir une éducation supérieure au secondaire augmente les chances d’être riche de 81 % au Canada et de 95 % si l’on compte seulement le Québec.
D’autres facteurs impactent également la chance d’être parmi les mieux nantis comme le fait d’avoir immigré au Canada, le fait d’être célibataire ou encore, le fait d’avoir un enfant de moins de 18 ans.