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Des clients de Tim Hortons ont été informés par erreur d'avoir gagné un prix de 64 000$.
Une demande en autorisation d’exercer une action collective a été déposée contre Tim Hortons pour avoir fait croire à plus de 500 000 clients qu’ils avaient individuellement gagné un bateau.
En effet, des centaines de milliers de clients de l’application mobile Tim Hortons ont reçu un courriel du restaurateur indiquant qu’il avait gagné un bateau Tracker Targa 18 WT 2024 et sa remorque en jouant à «Déroule pour gagner».
Le prix est d’une valeur de 64 000 dollars.
Les membres de l’action collective soutiennent que le courriel était adressé de manière individuelle à toutes les personnes qui l’ont reçu, leur faisant croire qu’ils avaient réellement gagner un prix.
Jonathan (le nom de famille n’est pas dévoilé), le demandeur dont le nom est utilisé sur la demande en autorisation d’exercer l’action collective, a immédiatement contacté le service à la clientèle Tim Hortons après avoir reçu un courriel intitulé «Vos résultats Déroule pour gagner sont arrivés».
Pendant qu’il était en attente au bout du fil, Jonathan a reçu un deuxième courriel indiquant que le premier était le résultat d’une erreur technique et qu’il devait l’ignorer, sans pourtant faire référence au bateau.
Le groupe demande donc à Tim Hortons d'honorer «son obligation» de remettre le prix, des dommages à être déterminés ainsi que des dommages punitifs de 10 000 dollars par membre de l’action collective.
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De son côté, Tim Hortons estime que la poursuite intentée «n’est pas fondée» et compte plaider sa cause en cour, a informé un porte-parole de l’entreprise dans un courriel à Noovo Info.
«Malheureusement, certains invités ont reçu des informations erronées dans ce courriel à cause d’une erreur humaine», explique-t-on.
«Malgré cette erreur humaine, nous sommes fermement convaincus que la poursuite intentée n’est pas fondée, et nous le plaiderons en cour.»
Dans ses arguments, la firme d’avocat montréalaise représentant le groupe, LPC Avocats, se réfère notamment à l’affaire Richard c. Time. Dans ce dossier, le magazine Time et son entreprise de marketing avaient envoyé un courriel à un abonné, lui suggérant qu’il était le gagnant de plusieurs centaines de milliers de dollars américains dans le cadre d’une campagne pour attirer de nouveaux abonnés.
La Cour suprême du Canada a tranché que la pratique utilisée par l’entreprise était interdite par la Loi sur la protection du consommateur, indiquant qu’«une déclaration écrite ou verbale faite par le représentant d’un commerçant ou d’un fabricant à propos d’un bien ou d’un service lie ce commerçant ou ce fabricant».
Et c’est ce même argument que LPC Avocats compte utiliser contre Tim Hortons.