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Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, fait un premier pas vers une amélioration du processus des avis en cas d'urgences environnementales.
Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, fait un premier pas vers une amélioration du processus des avis en cas d'urgences environnementales à la suite d'une fuite d'eaux usées provenant d'une mine de sables bitumineux en Alberta, qui n'a pas été rendue publique pendant neuf mois.
Imperial Oil et l'organisme de réglementation de l'énergie de l'Alberta étaient tenus d'informer le gouvernement fédéral des fuites provenant des bassins de décantation de la mine de Kearl, après les avoir remarquées pour la première fois en mai dernier.
Ottawa n'a toutefois été prévenu qu'en février, après que 5,3 millions de litres d'eaux usées supplémentaires ont été déversés.
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Les Premières Nations de la région, dont les membres pratiquent la chasse et la pêche sur les terres et les cours d'eau concernés, se disent furieuses de n'avoir jamais été mises au courant.
«Le régulateur de l'énergie de l'Alberta n'a aucune crédibilité en dehors de la chambre d'écho de Calgary», a déploré Daniel Stuckless, de la nation métisse de Fort McKay, lundi à Ottawa.
«Il rejette et minimise activement les impacts des sables bitumineux sur les communautés et leurs droits ancestraux et issus de traités», a-t-il dénoncé.
Le chef Allan Adam, de la Première Nation Athabasca Chipewyan, est allé encore plus loin.
«Le système albertain est complètement défaillant et devrait être démantelé», a-t-il lancé sans détour.
Selon lui, Ottawa a aussi sa part de responsabilité en n'appliquant pas les lois sur l'environnement.
«L'Alberta porte une grande partie du blâme, mais le Canada doit également assumer la responsabilité de ce qui s'est passé», a estimé M. Adam.
Ces commentaires ont été faits alors que le comité de l'environnement et du développement durable de la Chambre des communes a tenu des audiences pour examiner pourquoi les Premières Nations et les gouvernements n'ont pas été prévenus avant neuf mois des déversements à la mine de Kearl.
De son côté, M. Guilbeault a estimé que les témoignages reçus devraient contribuer à éclairer les efforts du «nouveau groupe de travail sur les avis et la surveillance», dont il a annoncé lundi la création, pour aider à concevoir un meilleur système de notification.
Ce groupe sera composé de représentants des gouvernements fédéral et provinciaux, des Territoires du Nord-Ouest, des communautés autochtones touchées par les rejets, ainsi que des représentants d'entreprises d'exploitation des sables bitumineux.
«Le mandat précis du groupe de travail serait établi dans les deux mois suivant sa mise sur pied. (…) Du point de vue du gouvernement fédéral, un meilleur protocole de communication doit être établi pour améliorer les avis à toutes les étapes du processus d'avis en cas d'urgences environnementales à l'avenir», a déclaré le ministre Guilbeault dans un communiqué.
Pendant ce temps, le gouvernement de l'Alberta a défendu sa communication avec les Premières Nations dans le dossier de la mine de Kearl.
Il a affirmé avoir commencé à partager des informations sur le problème, tant en interne qu'en public, dans la semaine du 27 février, soit environ trois semaines après que l'autorité de régulation a révélé l'existence de la problématique.
Un groupe d'échange d'informations a aussi été formé avec les autorités fédérales, provinciales, municipales et les Premières Nations, a fait valoir le gouvernement albertain.