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Le gouvernement fédéral accorde un soutien de 28 millions $ pour aider les agriculteurs de l'Île-du-Prince-Édouard à faire face à un excédent croissant de pommes de terre, à cause de l'interdiction d'exportation vers les États-Unis décrétée il y a un mois.
La ministre de l'Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a déclaré lundi en conférence de presse que les fonds seraient utilisés pour créer plus de capacité de transformation de pommes de terre au Canada et pour rediriger des excédents vers des organismes d'aide alimentaire.
L'argent servira également à aider les agriculteurs à rechercher de nouveaux marchés et à leur permettre de détruire en toute sécurité cet hiver leurs excédents de pommes de terre.
«Le fait est que les États-Unis n'accepteront pas les expéditions de pommes de terre fraîches tant qu'ils n'auront pas les assurances scientifiques dont ils ont besoin», a déclaré Mme Bibeau aux journalistes. La ministre a par ailleurs indiqué que pour apaiser les inquiétudes des Américains, un Groupe de travail gouvernement‑industrie sur la pomme de terre travaille actuellement sur un plan renforcé de gestion phytosanitaire.
Le Canada a suspendu toutes les expéditions de patates fraîches de l'Île-du-Prince-Édouard vers les États-Unis le 22 novembre dernier, après la découverte de la gale verruqueuse de la pomme de terre dans deux champs de cette province.
Le marché américain de la pomme de terre vaut environ 120 millions $ par année à l'Île-du-Prince-Édouard. Mme Bibeau a déclaré qu'une `quantité importante' de patates devra être détruite, sans préciser la quantité.
Le premier ministre de l'île, Dennis King, a déclaré que l'argent annoncé lundi sera crucial pour garantir que les pommes de terre destinées à l'exportation ne seront pas toutes gaspillées. `Ces types de solutions créatives sont exactement ce que nous devons faire dans l'intervalle pour déplacer nos pommes de terre excédentaires jusqu'à la réouverture des marchés américains', a indiqué M. King dans un communiqué.
Le premier ministre a également déclaré que son gouvernement espérait maintenant que l'Agence canadienne d'inspection des aliments pourrait recueillir rapidement les échantillons de sol nécessaires afin de confirmer que le champignon ne sera plus un problème pour les exportations.
Mme Bibeau a indiqué lundi que des fonctionnaires rencontreront cette semaine des représentants de l'Agence de la pomme de terre de l'Île-du-Prince-Édouard et d'autres membres de l'industrie pour discuter de la meilleure façon d'utiliser ce financement fédéral.