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Le gouvernement canadien qualifie ces droits d’« injustifiés ».
Ottawa a prévenu la Maison-Blanche que le Canada contestera officiellement la légalité de la décision américaine d’augmenter les tarifs douaniers sur les importations de bois d’œuvre résineux.
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Le gouvernement canadien, qui qualifie ces droits d’« injustifiés », contestera la décision en vertu du nouvel accord de libre-échange nord-américain.
La ministre fédérale du Commerce international, Mary Ng, a indiqué mardi dans un communiqué qu’elle s’attendait à ce que le Canada obtienne encore gain de cause, comme cela a été « invariablement » le cas lors des contestations précédentes dans ce même vieux litige entre les deux voisins et partenaires commerciaux.
La ministre Ng ajoute que ces droits ne nuisent pas seulement aux collectivités, aux entreprises et aux travailleurs canadiens, mais « constituent également une taxe pour les consommateurs américains, augmentant les coûts des logements, des rénovations et des loyers ».
Le 24 novembre dernier, le gouvernement américain a presque doublé les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre canadien. L’industrie américaine soutient depuis longtemps que ses concurrents au Canada sont aidés par les gouvernements, notamment sur les droits de coupe.
Les libéraux ont été critiqués par les partis d’opposition pour ne pas avoir su empêcher cette nouvelle salve de tarifs douaniers, alors que plusieurs s’attendaient à ce que les différends commerciaux se dissipent avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche, après l’imprévisible Donald Trump.
Le gouvernement canadien avait laissé entendre qu’il était prêt à imposer des mesures compensatoires ou à adopter une position plus formelle en contestant ces droits en vertu de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACÉUM).
La ministre Ng souligne que le Canada avait « fait savoir à maintes reprises aux États-Unis qu’il était prêt à travailler à une solution négociée à ce problème commercial de longue date ». Mais en l’absence de tout mouvement de la part des Américains, Ottawa a décidé d’emprunter la voie d’une contestation commerciale en vertu de l’ACÉUM.
Dans le cadre de cette contestation, des « groupes spéciaux binationaux » seront créés et chargés de déterminer si les taux des tarifs douaniers ont été établis en respectant la loi américaine.
Susan Yurkovich, présidente de l'association qui représente les producteurs de bois d'oeuvre en Colombie-Britannique, salue la décision d'Ottawa de contester ces droits américains qui, selon elle, constituent une menace pour la reprise économique des deux côtés de la frontière.