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Les voyageurs vaccinés n’auront plus l’obligation de présenter un test de dépistage de la COVID-19 négatif pour entrer au Canada, dès le 1er avril, a annoncé jeudi le gouvernement fédéral, au grand bonheur de l’industrie touristique.
L’exemption s’appliquera aux voyageurs «entièrement vaccinés», soit ceux qui ont reçu deux doses d’un vaccin homologué au Canada.
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Ces voyageurs pourraient toutefois être sélectionnés pour un test de dépistage obligatoire à leur arrivée, comme c’est le cas actuellement. Ils ne seront toutefois pas tenus de faire une quarantaine en attendant les résultats.
«Les voyageurs non vaccinés ou partiellement vaccinés continueront d’être soumis à des tests moléculaires de dépistage de la COVID-19 à leur arrivée, au jour 8 et pendant qu’ils complètent leur quarantaine de 14 jours», a noté le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, lors d’une conférence de presse virtuelle.
L’annonce de jeudi est une bouffée d’air frais pour l’industrie touristique, elle qui est «très affectée» par les conséquences de la pandémie, a souligné à grands traits le ministre du Tourisme, Randy Boissonnault.
«Le temps est enfin venu», s’est-il réjoui.
Il sera plus facile pour les voyageurs de venir visiter le Canada «et ils viendront», a insisté M. Boissonnault, en soulignant que le haut taux de vaccination et le fait que le pays prend la COVID-19 au sérieux sont attrayants pour les visiteurs.
« Notre but est de nous préparer, de mettre la table pour la prochaine saison estivale, la saison des festivals et des vacances familiales », a dit le ministre.
Le ministre Duclos a expliqué que ces exigences, y compris le fait de ne pas élargir la définition d’entièrement vaccinés à trois doses d’un vaccin, sont «basées sur les conseils des responsables de la santé publique».
«Deux doses, c’est beaucoup mieux que zéro dose, a-t-il déclaré. Deux doses continuent à protéger de manière bonne. Ce n’est pas excellent comme c’était avec le variant Delta, mais c’est quand même encore bon.»
Lorsque questionné quant à savoir s’il s’agissait effectivement d’une recommandation, le Dr Howard Njoo, administrateur adjoint de la santé publique, a répondu que l’obligation vaccinale continue d’être un «outil clé» et a expliqué que l’intervalle entre les doses a aussi son importance.
«On parle maintenant plus d’être à date avec la vaccination au lieu d’être divisés sur un nombre de doses de vaccins», a-t-il expliqué, sans toutefois préciser si la santé publique fédérale a recommandé la formule actuelle à deux doses ou une autre formule de calcul.
L’application ArriveCAN continue d’être utilisée et tous les voyageurs doivent fournir les renseignements demandés, que ce soit en ligne ou par l’entremise de l’application mobile.
Alors que l’Organisation mondiale de la santé observe une augmentation des cas en Europe et que des experts croient qu’une sixième vague pointe à l’horizon, le ministre Duclos a prévenu que «toutes les mesures peuvent être révisées» et que «rien n’est gagné».
Il a cependant dit que le taux de vaccination au pays permet de croire que «ça devrait aller plutôt bien dans les prochaines semaines et dans les prochains mois».
M. Duclos avait annoncé à la fin février que les voyageurs arrivant au Canada pourraient présenter un test antigénique rapide négatif à la frontière, comme alternative à un dépistage par test moléculaire (PCR), plus coûteux et plus long.