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Des locataires du centre-ville d’Ottawa disent avoir découvert ce qui semble être une tentative d’incendie dans le hall d’entrée de leur immeuble, qui est assiégé par des manifestants antivaccin depuis plus d’une semaine.
La police enquête sur ce qui semble être une tentative d’incendie dans le hall d’un immeuble d’habitation du centre-ville d’Ottawa, où les locataires disent avoir été assiégés par des manifestants qui occupent la capitale nationale depuis plus d’une semaine.
Lorsque Matias Munoz est descendu dimanche matin, il a vu que la moquette et le sol étaient carbonisés et qu’il y avait des briques allume-feu noircies éparpillées dans le hall.
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Le gérant de l’immeuble lui a fait visionner une vidéo de surveillance, qui, selon lui, semble montrer que deux hommes allument un paquet de briques dans le hall et fixent ensemble les poignées de la porte d’entrée avant de partir par la porte latérale vers 5 heures du matin dimanche.
La vidéo montre également un autre homme entrer dans le bâtiment et éteindre le feu peu de temps après, a-t-il précisé en entrevue.
Enquête sur un incendie criminel : on cherche à identifier des personnes d’intérêthttps://t.co/ZxpfTvcKzX@CrimeStoppersOT #ottnouvelle pic.twitter.com/h2tFIuhbkT
— Ottawa Police (@OttawaPolice) February 7, 2022
Il y a plus de 100 unités dans le bâtiment, a-t-il dit. Il ne peut qu’imaginer ce qui se serait passé si le feu avait pris dans les murs en panneaux de bois à proximité.
Le bâtiment se trouve à seulement sept pâtés de maisons au sud de la colline du Parlement, et certains résidants ont déclaré qu’ils étaient déjà à bout de souffle à cause du bruit constant des klaxons et des feux d’artifice la nuit, des blocages de routes, des rapports de fenêtres brisées et du harcèlement dans les rues.
« En plus de tout cela, quelqu’un essaie de faire quelque chose d’aussi insidieux que de fermer la porte avec du ruban adhésif pour que les gens ne puissent pas partir s’il y a un incendie dans le hall principal, c’est de la terreur, voilà ce que c’est », a affirmé M. Munoz.
L’incendie est survenu après un samedi soir particulièrement difficile pour les habitants de l’immeuble et les manifestants campés en contrebas, selon lui.
« Cela ressemblait à une zone de guerre là-bas », a-t-il protesté.
Le maire d’Ottawa, Jim Watson, a mentionné l’enquête lundi, dans le cadre d’une réunion spéciale du conseil pour aborder les manifestations en cours. Il a soutenu que cette « horrible histoire » démontre clairement « l’intention malveillante de ces manifestants qui occupent notre ville ».
L’unité des incendies criminels du Service de police d’Ottawa enquête. Dans un communiqué publié lundi après-midi, la police a déclaré qu’une ou plusieurs personnes étaient entrées dans le bâtiment et avaient allumé un incendie à l’aide de matériaux non divulgués.
« L’incendie a causé des dégâts mineurs, mais heureusement il n’y a pas eu de blessé », indique le communiqué.
La police a déclaré qu’elle demandait au public d’aider à identifier deux personnes d’intérêt. La déclaration ne mentionne pas la manifestation.
Steve Bell, le chef adjoint de la police, a déclaré lors d’un briefing lundi que la police avait renforcé la sécurité dans le secteur.
« Nous consacrons absolument des ressources et des agents à être sur le terrain, parcourant ces quartiers pour rétablir la confiance dans ces zones », a précisé M. Bell.
Plusieurs résidants de l’immeuble ont signalé une sorte de confrontation entre les locataires et les manifestants au petit matin. Certains ont décrit des personnes criant après les manifestants depuis leurs fenêtres.
L’un des locataires, James Geling, a rapporté lundi qu’il y avait eu plusieurs affrontements entre les résidants de l’immeuble et les manifestants, dont un peu avant l’incendie.
Il a dit que l’un a commencé lorsqu’un manifestant a refusé d’arrêter de klaxonner vers 3 h dimanche matin, ce qui a conduit à une dispute.
« Les gens dans ce bâtiment en ont tellement marre, a-t-il témoigné alors qu’il se tenait dans le couloir. C’est sans loi au centre-ville. C’est comme si vous pouviez vous en sortir avec n’importe quoi. »
M. Geling, qui est chef cuisinier, a raconté qu’il était tombé sur quelques personnes dans le hall tard dimanche soir après avoir promené ses chiens. Les gens tournaient des vidéos affirmant que l’incendie n’était pas réel ou qu’il était exagéré. M. Munoz avait publié un article sur l’incident sur Twitter dimanche soir.
M. Geling a qualifié l’incendie de « tentative stupide », bien qu’il ait admis que le bâtiment « ne semble pas en sécurité ». Il a dit qu’il craignait que la nouvelle de la tentative d’incendie criminel ne fasse du bâtiment une cible encore plus importante.
M. Munoz a blâmé le convoi au centre-ville d’Ottawa pour la situation tendue dans le secteur.
« Je ne sais pas qui a allumé les incendies, mais pour moi, ils sont liés à la situation que le convoi a laissé se produire ici à Ottawa », a-t-il soulevé.
Les résidants de l’immeuble ont déclaré que les portes d’entrée ne se fermaient pas.
Le propriétaire de l’immeuble n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter la situation lundi.
Christina Braithwaite, qui vit dans l’appartement à côté des ascenseurs du premier étage depuis septembre, dit avoir parfois vu une femme dormir dans les couloirs.
Elle dit qu’elle dormait pendant l’incident dimanche matin, lorsque les deux personnes de la vidéo sont passées devant sa porte. Elle a dit qu’elle était bouleversée par ce qui s’était passé.
« Je n’ai pas beaucoup dormi la nuit dernière, a-t-elle rapporté. Je suis contente que (la personne qui a allumé le feu) n’ait pas su ce qu’elle faisait. »
Elle ne regrette pas d’avoir emménagé dans son logement actuel, mais ajoute sans terminer sa phrase : « Si j’entends un autre klaxon de camion? »