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«C'est une première; 60 millions $, c'est beaucoup d'argent, mais en même temps ce n'est pas tant quand on regarde l'ampleur de la tâche à accomplir», a mentionné le ministre de l'Environnement du Canada, Steven Guilbeault.
Ottawa lance un nouveau programme national pour protéger les écosystèmes et réduire la perte de biodiversité.
Le gouvernement fédéral injectera un peu plus de 60 millions $ au cours des cinq prochaines années pour accélérer la création de nouveaux corridors écologiques à travers le pays. Le montant provient de l'enveloppe de 2,3 milliards $ prévue au budget 2021 pour le patrimoine naturel.
Le nouveau programme constitue un début, a mentionné le ministre de l'Environnement, Steven Guilbeault, en conférence de presse jeudi au bois de l'Équerre, l'une des dernières grandes forêts urbaines de Laval.
«C'est une première; 60 millions $, c'est beaucoup d'argent, mais en même temps ce n'est pas tant quand on regarde l'ampleur de la tâche à accomplir», a-t-il mentionné.
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Le programme sera dirigé par Parcs Canada. Il aura d'abord le mandat avec d'autres niveaux de gouvernement, des experts et des partenaires autochtones de développer des critères nationaux. Ceux-ci se baseront notamment sur des standards internationaux, comme la définition de l'Union internationale pour la conservation de la nature, a précisé Ariane Marin-Perreault, conseillère en politique et programme chez Parcs Canada.
Les différents intervenants vont également cartographier les aires les plus propices pour la création de ces corridors. Le programme fédéral financera la restauration, la gestion et la conservation de ces endroits.
Les corridors écologiques visent à faciliter le déplacement des espèces entre les aires protégées, leur permettant d'interagir et de trouver un habitat.
«Personne ne veut voir des animaux sauvages incapables de traverser une autoroute pour se rendre dans une zone humide, ou des oiseaux migrateurs sans arbres pour se reposer tout au long de leur vol», indique Parcs Canada, par voie de communiqué.
Ces corridors sont notamment essentiels pour s'adapter aux changements climatiques, a évoqué Catherine Grenier, présidente et chef de la direction de Conservation de la nature Canada.
L'organisation a travaillé sur différents projets de ce genre au pays. Mme Grenier a donné en exemple le parc national Forillon qui a été relié au grand massif forestier du coeur de la péninsule gaspésienne.
«Sans ce corridor, le parc est complètement isolé. On a protégé les abords de la route pour relier le parc à la péninsule, ce qui permet aux grands mammifères de pouvoir se nourrir, trouver un abri et se reproduire», a-t-elle relaté.
Selon le ministre Guilbeault, les corridors peuvent aussi offrir à la population des occasions de se rapprocher de la nature.
Ottawa n'a fixé aucun objectif sur le nombre de corridors qu'il souhaite voir au cours des cinq prochaines années, puisque leur taille peut varier, a spécifié M. Guilbeault.
L'initiative du fédéral s'inscrit dans l'engagement du Canada de conserver 25 % des terres, des eaux douces et des océans d'ici 2025 et 30 % d'ici 2030.