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«Même si les changements technologiques peuvent être perturbateurs, ils sont susceptibles d'apporter des avantages.»
Un comité des Communes étudie les moyens par lesquels le gouvernement fédéral peut mieux se préparer à l'impact de l'intelligence artificielle sur la main-d'œuvre canadienne.
Cela implique d’évaluer si les lois et les règlements actuels du Canada peuvent protéger les droits des travailleurs à mesure que l'on adopte la technologie de l’intelligence artificielle.
Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées a fait cette recommandation dans un rapport récemment publié.
«Même si les changements technologiques peuvent être perturbateurs, ils sont susceptibles d'apporter des avantages, notamment en matière de productivité et de croissance», peut-on lire dans un résumé des auditions.
Les experts ont également «discuté de l'importance de répondre aux préoccupations des travailleurs, des entreprises et du marché du travail en général avant qu'il ne soit trop tard».
Le comité souligne que la protection des travailleurs et de la vie privée a été identifiée comme une préoccupation majeure lors de l'étude des députés sur la façon dont l'intelligence artificielle pourrait affecter la main-d'œuvre canadienne.
Le comité demande au Commissariat à la protection de la vie privée du Canada d'examiner la manière dont cette technologie affecte la vie privée des travailleurs et de proposer des correctifs réglementaires pour garantir la protection des Canadiens.
Le rapport recommande également qu'Emploi et Développement social Canada travaille à soutenir une approche éthique de l'intelligence artificielle et à investir dans la formation professionnelle pour garantir que la main-d'œuvre canadienne puisse mieux s'adapter aux nouvelles technologies.
«Des témoins ont souligné que les employeurs devraient être tenus de former leurs employés préoccupés par l'adoption de l'IA ou de leur offrir la possibilité d'accéder à d'autres postes», indique le document.
Dans le dernier budget fédéral, le gouvernement libéral a réservé 50 millions $ pour le recyclage des compétences des travailleurs touchés par l'essor de l'IA, même si les experts estiment que des fonds beaucoup plus importants seront nécessaires compte tenu de l'ampleur des changements que la technologie est appelée à déclencher.
Le comité souligne également la nécessité de disposer de plus de données, affirmant que Statistique Canada devrait développer une méthodologie pour surveiller l'impact de l'IA sur le marché du travail.
Le rapport indique que le gouvernement devrait «entreprendre une collecte de données supplémentaires pour surveiller les impacts actuels et futurs inévitables des technologies de l'IA sur la main-d'œuvre canadienne».
Il indique que les effets de l'IA sur le monde du travail ne sont pas encore clairs, mais «beaucoup s'accordent sur le fait qu'il y aura des changements significatifs dans la manière dont une grande partie de la main-d'œuvre accomplit ses tâches quotidiennes».
En juin 2023, une note d'information destinée à la ministre des Finances, Chrystia Freeland, prévenait que l'impact de l'IA «se fera sentir dans tous les secteurs et qu'environ 40 % de toutes les heures de travail pourraient être touchées».