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La ministre Joly entend réitérer l’importance de tenir le régime russe responsable de ses actes, et réaffirmer l’engagement durable du Canada à soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que le président russe Vladimir Poutine perdait pied sur la réalité, un an après son invasion de l’Ukraine.
«Alors que nous marquons cette sombre occasion, la nouvelle invasion et la guerre d'agression illégale de la Fédération de Russie contre l'Ukraine font rage», a affirmé Mme Joly à l'Assemblée générale des Nations Unies, mercredi.
La ministre s'exprimait à New York à la veille de l'anniversaire de l'invasion russe, avant un vote de tous les États membres de l'ONU sur l'opportunité de condamner Moscou et de l'appeler à mettre fin à la guerre.
Le Canada fait partie des 38 pays qui ont présenté une résolution appelant à la paix et à ce que la Russie soit tenue responsable des «graves conséquences humanitaires et sur les droits de la personne» de la guerre en cours.
Le vote fait suite à deux votes similaires que l'Assemblée générale a adoptés, mais pas à l'unanimité.
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Mme Joly a soutenu que la Russie ne respecte pas la charte de l'ONU et abuse du droit de veto qu'elle détient en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.
«Par ses paroles et ses actes, la Russie nous montre très clairement qu'elle ne respecte pas cette assemblée et les membres représentés ici», a-t-elle déclaré à l'assemblée.
«La Russie a colporté de la désinformation et des théories du complot en ligne, dans nos pays et dans cette chambre», a-t-elle ajouté.
La ministre Joly a plaidé que la Russie doit arrêter le conflit afin de mettre fin aux souffrances croissantes des nations du monde entier, alors que le coût de la vie augmente et que les gens cherchent refuge à cause de la guerre.
Elle a également condamné le discours national de M. Poutine mardi, dans lequel il a annoncé qu'il mettait fin à une partie de la coopération de la Russie avec les États-Unis sur la sécurité nucléaire. Vladimir Poutine a également soutenu que le gouvernement ukrainien démocratiquement élu est en fait un régime néonazi illégitime.
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Mme Joly a estimé qu'il était «téméraire» pour M. Poutine de quitter le traité nucléaire, et a pesté que son discours équivalait à des «absurdités recyclées» sur la guerre.
«Le président Poutine est entièrement responsable de cette guerre, et son dernier discours prouve qu'il reste détaché de cette réalité», a déclaré Mme Joly.
Son discours intervient à un moment où les pays en développement se lamentent de se sentir obligés de choisir leur camp entre l'invasion de la Russie et l'opposition de l'Occident à celle-ci.
Lors de la conférence de Munich sur la sécurité de la fin de semaine dernière, des pays comme la Colombie ont fait valoir que le conflit détournait les financements et l'attention de la crise climatique, tandis que d'autres, comme la Namibie, ont déclaré que l'accent devrait être mis sur la fin de la violence au lieu d'attribuer le blâme.
Mme Joly a rappelé mercredi à ses pairs que le vote ne consistait pas à choisir son camp dans une guerre de territoire géopolitique plus large.
«Il s'agit de choisir la paix - une paix globale, juste et durable en Ukraine», a-t-elle affirmé.
«Il s'agit de choisir des règles plutôt que le chaos et d'affirmer clairement que personne, aujourd'hui et à l'avenir, ne peut ignorer les principes de souveraineté et d'intégrité territoriale», a-t-elle renchéri.
Lors d'un autre événement plus tôt mercredi organisé par des États de l'ONU qui soutiennent l'Ukraine, Mme Joly a révélé qu'Ottawa se préparait à répondre aux besoins psychologiques et d'infrastructure dans ce pays lorsque le conflit prendra fin.
«Il n'y a pas d'autre choix que la victoire pour l'Ukraine. Le Canada sera là pour soutenir la lutte de l'Ukraine pour la liberté, aussi longtemps qu'il le faudra», a-t-elle tranché.
La ministre des Affaires étrangères a séjourné en Ukraine la semaine dernière et a eu des entretiens avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de même qu'avec le procureur général ukrainien, Andriy Kostin, qui lui a indiqué que son pays avait déjà répertorié 60 000 actes criminels liés à la guerre.
Affaires mondiales Canada souligne que depuis l'annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014, le Canada a imposé des sanctions, souvent en coordination avec ses alliés, à 2226 personnes et entités en Russie, au Bélarus et en Ukraine.
Depuis le début de l'an dernier, le Canada s'est engagé à verser plus de 5 milliards $ pour soutenir directement l'Ukraine, notamment sous forme d'aide financière, militaire et humanitaire.