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Pour dénoncer l'état «lamentable» du réseau à son arrivée, Christian Dubé a utilisé le casse-tête comme métaphore. «Quand on a pris le gouvernement, les morceaux étaient par terre, on ne les trouvait même pas», a-t-il dit.
«On est chanceux si ça prend trois ans», a lancé vendredi le ministre de la Santé, Christian Dubé, lors d'une interpellation au Salon bleu, au sujet du redressement du réseau.
Le ministre participait à un exercice de reddition de compte à l'Assemblée nationale, où l'opposition libérale exigeait des réponses concernant les chirurgies oncologiques et le manque de personnel.
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Pour dénoncer l'état «lamentable» du réseau à son arrivée, M. Dubé a utilisé le casse-tête comme métaphore. «Quand on a pris le gouvernement, les morceaux étaient par terre, on ne les trouvait même pas», a-t-il dit.
Il a plaidé que les choses s'amélioraient dans le réseau, mais «pas partout à la même vitesse».
Au libéral André Fortin qui déplorait qu'en Estrie, 40 % des patients doivent attendre plus de deux mois pour leur chirurgie oncologique, M. Dubé a répondu que certains médecins n'en font pas assez.
Il a confié avoir des discussions `très intenses' avec le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), le Dr Vincent Oliva.
«Il y a des médecins spécialistes qui en font plus que d'autres, a affirmé M. Dubé. Ce n'est pas tout le monde qui fait l'effort. (...) Je vais continuer de creuser. (...) Vous allez voir les chiffres bouger.'
M. Fortin s'est néanmoins déclaré «insatisfait» des réponses du ministre, qui se dégage de ses responsabilités et n'a pas de plan pour rattraper les chirurgies, selon lui.
«Ce n'est pas normal qu'on reçoive des appels de citoyens qui nous disent: "J'ai passé huit mois avant d'avoir ma chirurgie oncologique. J'ai été reporté sept fois"», a dénoncé l'élu de Pontiac.
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Vendredi, le Parti québécois (PQ) a déploré l'approche de «confrontation» du gouvernement avec les infirmières.
En point de presse à l'Assemblée nationale, le porte-parole du PQ en santé, Joël Arseneau, a accusé le premier ministre François Legault d'envoyer aux infirmières un message «très négatif».
La veille, M. Legault avait demandé aux infirmières d'être plus flexibles dans les négociations pour le renouvellement de leur convention collective.
Il avait dit souhaiter offrir des conditions «exceptionnelles» aux infirmières parties travailler dans les agences privées de placement, afin de les rapatrier dans le réseau.
M. Legault a soutenu que les syndicats ne voulaient pas venir s'asseoir à la table de négociations, une affirmation qu'a répétée M. Dubé lors de l'interpellation vendredi.
«On dit que si on a une pénurie d'infirmières, (...) c'est un peu la faute des infirmières, a déploré M. Arseneau. Que ce serait aux infirmières de faire preuve d'une plus grande flexibilité. Je pense que le message, il est très négatif.
«Ça ne risque pas de s'améliorer pour les prochaines semaines avec une approche (...) de confrontation, du moins, de vouloir faire porter le fardeau des problèmes sur le dos des professionnels en soins», a-t-il renchéri.