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Les inquiétudes des voyageurs au sujet du variant Omicron ne devraient pas être de longue durée, croit Annick Guérard, présidente et cheffe de la direction de Transat A.T. Le voyagiste montréalais aurait déjà vu une stabilisation des réservations dans les deux derniers jours.
« Sans surprise », la reprise des réservations a ralenti dans la dernière semaine à cause de l’incertitude qu’amène le nouveau variant, a dit Mme Guérard lors d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats trimestriels de l’entreprise.
Les récents commentaires des autorités de santé publique et des fabricants de vaccins laissent toutefois croire que l’arrivée du nouveau variant ne perturbera pas la reprise de Transat, selon la dirigeante. « Nous regardions les données ce matin et les réservations ont déjà remonté dans les deux derniers jours. »
La société pharmaceutique Pfizer a dit mercredi qu’une troisième dose de son vaccin contre la COVID-19 semble conférer une protection importante contre le variant Omicron, même si l’efficacité des deux premières doses semble nettement amoindrie. Il s’agit toutefois de données préliminaires qui n’ont pas encore été revues par la communauté scientifique.
Les données scientifiques préliminaires en Afrique du Sud laissent croire que le variant Omicron est plus transmissible que le variant Delta, mais qu’il provoquerait des symptômes moins sévères.
Malgré le variant, la direction de Transat dit avoir bon espoir de retrouver 90 % de sa capacité d’avant la pandémie au cours de l’été prochain. Cet hiver, elle anticipe atteindre 60 % de sa capacité.
L’entreprise, qui a repris ses activités aériennes le 30 juillet dernier, prévoit rappeler plus de 1500 employés au cours de l’année. Elle compte « plus de » 2000 employés, contre seulement 750 au plus fort de la crise.
Cet hiver, l’entreprise prévoit opérer au départ de huit aéroports canadiens vers huit destinations en Europe, 22 dans le Sud et cinq aux États-Unis. Pour l’été prochain, deux nouvelles routes vers l’Europe et deux nouvelles destinations aux États-Unis sont prévues.
Malgré la reprise des réservations, la perte du quatrième trimestre de l’exercice 2021 (terminé le 31 octobre) a été plus grande que ce à quoi s’attendaient les analystes.
Excluant les éléments non liés à l’exploitation, Transat affiche une perte nette ajustéede 118,4 millions $, ou 3,14 $ par action, comparativement à 156,4 millions $, ou 4,14 $ par action, à la même période l’an dernier. Les revenus, pour leur part, ont plus que doublé pour atteindre 62,8 millions $.
Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient en moyenne une perte nette ajustée par action de 2,47 $ et des revenus de 99,9 millions $, selon Refinitiv.
Tim James, de Valeurs mobilières TD, souligne toutefois que les liquidités et le bilan sont meilleurs qu’anticipé. Ces indicateurs sont importants pour Transat qui opère à perte en attendant le rétablissement de son industrie.
L’encaisse de la société atteint 433 millions $, soit plus que les 305 millions $ qu’avait prévus l’analyste de Valeurs mobilières TD. Il note que les dépôts des voyageurs en vue d’un prochain voyage ont atteint 292 millions $, soit mieux que sa prévision de 199 millions $. Ces indicateurs démontrent qu’on assiste à une « reprise notable » du voyage d’agrément, selon lui.
« Dans les prochains mois », Transat prévoit qu’elle brûlera entre 15 millions $ et 20 millions $ par mois à mesure que les activités reviennent à la normale.
Vers midi, l’action de Transat perdait 0,04 $, ou 0,89 %, à 4,48 $ à la Bourse de Toronto.