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«Les professionnels de la santé mènent la lutte une fois de plus, comme ils ont l'habitude de faire. Ils tentent de fournir des soins aux patients. Mais ils sont fatigués. Ils sont exténués. Ils sont au bout du rouleau.»
Les experts s'inquiètent de la capacité des hôpitaux canadiens à accueillir des patients si le fort contagieux variant Omicron continue d'alimenter la récente flambée de nouveaux cas de COVID-10 au pays.
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Le président et chef de la direction de SoinsSantéCan, Paul Émile Cloutier, craint que la récente vague aggrave la pénurie de main-d'oeuvre dans les réseaux de la santé.
L'organisme se décrit comme «le porte-parole national des organisations de soins de santé et des hôpitaux des quatre coins du Canada».
«Si les travailleurs de la santé doivent s'isoler parce qu'ils ont attrapé le virus, alors cela réduit le personnel disponible, dit M. Cloutier. Les professionnels de la santé mènent la lutte une fois de plus, comme ils ont l'habitude de faire. Ils tentent de fournir des soins aux patients. Mais ils sont fatigués. Ils sont exténués. Ils sont au bout du rouleau.»
Selon lui, le nombre de nouveaux cas au cours des prochains jours dépendra de la façon avec laquelle la population a écouté les consignes des autorités.
«Tout le monde s'entend pour dire que le nombre augmentera encore», souligne-t-il.
La crise est loin d'être passée. L'Ontario a rapporté dimanche 9826 nouveaux cas, tandis que le portait des données du gouvernement québécois faisait état d'environ 8000 nouveaux cas.
À l'instar de plusieurs autres experts, le Dr Abdu Sharkawy, du University Health Network de Toronto, croit que le nombre de cas est vraisemblablement plus élevé.
«Il est impossible d'imaginer qu'ils sont précis», soutient-il.
Plusieurs provinces ont demandé aux citoyens de subir des tests seulement s'ils présentent des symptômes, car leurs centres de test sont débordés et ne peuvent pas répondre à la demande.
Même si le nouveau variant semble moins coriace que ses prédécesseurs, le Dr Sharkawy note qu'il deviendra plus difficile pour les hôpitaux de maintenir leurs activités si leur personnel devient malade et doit s'isoler.
Une plus grande disponibilité des tests rapides et une rigoureuse recherche des contacts sont nécessaires pour contrôler le nombre croissant de nouveaux cas, dit-il.
«Il est impossible que ces données diminuent au cours des trois ou quatre prochaines semaines, à moins que des mesures draconiennes ne soient mises en place.»