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L'entreprise américaine prévient les investisseurs qu'elle pourrait bien faire faillite au cours de cette année.
L'entreprise américaine qui avait signé une entente avec le gouvernement canadien pour produire à Montréal des vaccins contre la COVID-19 prévient les investisseurs qu'elle pourrait bien faire faillite au cours de cette année.
Lors d'une conférence téléphonique avec les investisseurs, mardi, les dirigeants de Novavax ont parlé d'une incertitude importante quant à la capacité de l'entreprise à poursuivre ses activités de financement, alors que le marché des vaccins contre la COVID-19 évolue dans le monde.
«Bien que notre plan d'affaires actuel et nos prévisions de flux de trésorerie estiment que nous disposons de suffisamment de capital disponible pour financer nos opérations au cours des 12 prochains mois, nous reconnaissons que ce plan est soumis à une incertitude importante», a déclaré le directeur financier de Novavax, Jim Kelly.
Il a ajouté que la société, qui a perdu plus de 600 millions $ l'année dernière, ne prévoyait pas de vendre de nouveaux vaccins au cours des trois premiers mois de 2023. Novavax craint par ailleurs que le financement du gouvernement américain pour les vaccins ne soit coupé.
La société, qui dispose de plus de 1,3 milliard de dollars en liquide, compte sur sa capacité à développer et à vendre un vaccin contre la COVID-19 mis à jour l'automne prochain. Elle souhaite aussi réduire ses coûts, a indiqué M. Kelly aux investisseurs.
Il y a deux ans, en février 2021, le gouvernement fédéral avait annoncé la conclusion d'une entente avec l'entreprise établie dans le Maryland pour produire au Canada des vaccins contre la COVID-19. Une usine est actuellement construite à Montréal, à l'emplacement du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), dans Côte-Saint-Luc.
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À l'époque, le ministre de l'Industrie, François-Philippe Champagne, avait affirmé que l'installation, qui a le potentiel de produire environ deux millions de doses de vaccin par mois, serait en mesure de commencer la production fin 2021.
Sur un site internet mis à jour pour la dernière fois en décembre dernier, le CNRC écrit toutefois qu'il travaille toujours sur le «transfert de technologie» nécessaire pour produire le vaccin.
La vice-présidente des initiatives stratégiques au CNRC, Christine Jodoin, a écrit dans un courriel mercredi que l'agence travaille toujours avec Novavax, mais a posé des questions sur la production à l'entreprise.
Celle-ci n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires mercredi à propos de la production à l'usine de Montréal et si ses mesures de réduction des coûts pourraient affecter les opérations au Canada.
Une porte-parole du ministre Champagne, Laurie Bouchard, a indiqué par courriel que `pour le moment, aucun changement n'est prévu dans le partenariat entre Novavax et le (Centre de production de produits biologiques)'.
L'entreprise est actuellement le seul client du CNRC au centre de biofabrication de Montréal, achevé en 2021 et destiné à produire des produits biopharmaceutiques tels que des vaccins.
«Nous continuons d'explorer des options avec des collaborateurs potentiels pour produire des vaccins et d'autres produits biologiques dans l'installation sur sa deuxième ligne de production», a mentionné Mme Jodoin.
L'entreprise japonaise Mitsubishi Chemical avait annoncé au début de février la fermeture de sa division québécoise Medicago, à Québec, où l'on prévoyait aussi fabriquer des vaccins contre la COVID-19.
Le ministre québécois de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, admettait le 20 février dernier qu'il n'y avait pas beaucoup de repreneurs potentiels pour l'usine de Medicago à Québec, «sinon Mitsubishi l'aurait vendue elle-même».
En août, le géant des vaccins Moderna a annoncé qu'il construirait une nouvelle usine de fabrication à Laval.
L'approche du gouvernement pour acquérir des vaccins contre la COVID-19 garantissait aux Canadiens un accès rapide à la vaccination, en plus de renverser 40 ans de déclin dans le secteur de la biofabrication au Canada, a fait valoir la porte-parole du ministre Champagne.
«Jusqu'à présent, nous avons investi 1,8 milliard de dollars dans 33 projets à travers le pays et nous continuons d'investir dans les chercheurs, le talent et l'innovation qui continueront de renforcer l'écosystème canadien des sciences de la vie», a écrit Mme Bouchard.